La Cave à Bin
29, rue Marceau

Emile Bin

Émile Jean-Baptiste Bin
(1825-1897)
Le peintre Émile Jean-Baptiste Bin fut élève de Coignet avant d'être élu "Second Grand Prix de Rome".

Devenu un portraitiste et peintre d'histoire tout à fait classique, il ouvre un cours dans son atelier de Montmartre où il formera des artistes comme Charles Léandre. Bin fit partie de la Société des Éclectiques, fondée en 1872 par des peintres gourmands, des poètes farfelus et des amateurs d'art comme le Docteur Gachet, avant de figurer, plus sérieusement, en 1881, parmi les fondateurs de la Société des Artistes Français.

Il succéda à Clémenceau, dont il avait fait le portrait, comme Maire du XVIIIe arrondissement de Paris, avant d'être destitué en 1889 pour avoir également peint un portrait du général Boulanger !

En 1886, Bin réunit quelques amis Montmartrois pour fonder une société dont le but serait «la recherche et la conservation des anciens monuments, des souvenirs historiques, des curiosités artistiques pittoresques anecdotiques de Montmartre, Clignancourt, La Chapelle et leurs anciennes dépendances.»

Le titre de gloire de la société animée et créée par Émile Bin et ses amis, a été de sauver de la destruction la très ancienne église Saint-Pierre avant la construction du Sacré Cœur. Puis de réunir, avant que le saccage de la butte ne s'accomplisse, une collection unique de photographies, témoignage inestimable du patrimoine historique et artistique complet de la «Colline Inspirée».

Savoy

Émile Bin : Portrait de son ami Jacques Savoy

A Bourron, pour travailler en paix, Émile Bin loua une maison discrète, en retrait de la rue, au N°29 de l'actuelle rue Marceau, «La Cave à Bin». Sa cave était si petite que ses amis le moquaient souvent sur le peu de ressources qu'elle offrait à leur soif.

Depuis les années 1970, «La Cave à Bin» appartient à la famille Boulogne, dont, Jacques nous ayant quittés, "Pépée" aujourd'hui seule, demeure l'une des "mémoires vives" de notre village.

Émile Bin recevait volontiers à sa table une joyeuse compagnie d'amis qui lui étaient restés fidèles après sa disgrâce politique : son élève et disciple Paul-Joseph Blanc, inventeur et dessinateur du "timbre au type Blanc sans valeur faciale" (voir au Musée de la Poste), le sculpteur Guillemin, le libraire Voisin, le journaliste écrivain Ernest d'Hervilly, le critique Charles Asselineau, l'illustrateur Félix Régamey, le poète et juriste Jacques Savoy qui chantait par cœur plus de cent chansons paillardes !

En 1883, âgé de 20 ans, le peintre pointilliste Paul Signac (1863-1935) suivit les cours de Jean-Baptiste Bin dispensés dans son atelier de Montmartre, sans toutefois en subir durablement l'influence !

Hamadryad

Émile Jean-Baptiste Bin : Hamadryad

Wikipedia

 
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