Politiquement incorrect
 

Colonisation :
J'en ai plein le scrotum...

 

J'en ai plein le scrotum des vérités révélées par nos tribuns catéchistes de gauche, moralistes moralisants, nouveaux curés porteurs d'évangile de pacotille. Ces «vérités» enfoncées dans le crâne de la jeunesse par un corps enseignant partisan ou benêt, au choix !

Prenons l'exemple de la colonisation !

Nul besoin d'être passé par l'Ecole Centrale (je parle de la rue d'Ulm !) pour avoir appris qu'elle fut d'abord une grande idée de gauche puisque c'est au nom des principes philosophiques hérités des Lumières et en constante référence à la Révolution de 1789 que des hommes comme Victor Hugo, Jules Ferry ou Gambetta lancèrent la France dans la course aux colonies.

Un siècle plus tard la décolonisation a eu lieu mais les héritiers politiques de ceux qui, hier, lancèrent la France dans l'aventure coloniale, proposent, pour résoudre l'insoluble problème qu'elle a créé dans les banlieues, les mêmes recettes d'assimilation intégration qui furent inapplicables dans l'Empire, et les mêmes impératifs du toujours plus de subventions qui firent capoter toutes les politiques de coopération.

Or, ce qui a hier échoué en Afrique échouera demain en France, d'autant plus que pour régler le problème, il ne sera pas possible comme le fit de Gaulle de procéder par amputation territoriale.

Or, l'actuelle colonisation de l'Europe par ses anciens colonisés est rendue possible par le paradigme de la culpabilité coloniale qui désarme les Européens.

En vérité, l'Europe n'a pas pillé l'Afrique, sa richesse n'en est pas sa conséquence et les maux dont souffre le continent noir aujourd'hui ne sont pas le résultat de la colonisation.

La recherche universitaire a clairement démontré que si la prospérité avait été une conséquence impériale, le Portugal aurait du être une grande puissance industrielle ! Or, les pays européens les plus riches et les plus développés sont ceux qui n'ont jamais eu de colonies, comme la Suède et la Suisse, ou ceux qui ont eu la «chance» de les perdre comme la Hollande ou l'Allemagne.

Hélas, le discours anti-colonial est devenu un dogme et ses tenants n'hésitent plus à employer des méthodes d'intimidation totalitaires à l'endroit des esprits libres qui osent le remettre en question.

L'histoire de la colonisation est ainsi devenue (comme d'autres parties de l'Histoire) une histoire militante ne tenant plus compte des résultats de la recherche universitaire. L'invocation constante de la colonisation permet à la plupart des politiciens africains de masquer leurs incompétences et leurs échecs. Elle donne également à bon compte aux élites africaines la possibilité de s'affranchir de leurs propres responsabilités. Et surtout elle offre à l'immigration africaine en Europe une explication commode à ses frustrations existentielles.

Il est scandaleux que les jeunes Européens soient condamnés à vivre avec sur leur tête la culpabilité coloniale que leur impose la culture de la repentance.

En la matière, comme en bien d'autres, on retrouve un schéma classique du léninisme. Les minorités agissantes assiègent leurs adversaires en présentant des «réformes de société» comme l'expression de la volonté générale...

Joseph Sigward

(26/12/2005)


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