Une virulente attaque de quelques marchands de soupe informatique aigris de leur trop médiocre succès s'en prend au moteur de recherche Google pour l'insulter. Selon le Wall Street Journal les griefs de ces aigrefins, porteraient sur les modalités de recherche en ligne et sur la publicité liée aux requêtes sur Internet.
En tant que modeste internaute, je voudrais m'inscrire en faux contre les assertions insultantes invoquées contre Google, fondé par Larry Page et Sergey Brin, jeunes internautes passionnés qui se sont donné pour mission d'organiser l'information à l'échelle mondiale et de la rendre accessible, utile et gratuite.
En effet, depuis 1996, je construis patiemment sur le clavier de mes MACS successifs, en langage HTML basic, des centaines de pages illustrées réparties sur plusieurs sites perso non marchands. Mes sites sont inscrits chez GANDI, hébergés chez ONLINE moyennant une modeste redevance, sans autre PUB que mes propres liens vers d'autres sites de qualité ou amis, et la promotion d'ouvrages publiés par mes soins ou des produits de qualité méritant d'être mieux connus.
Or, depuis quelques années, j'ai l'heureuse surprise de voir mes pages très bien référencées sur Google, parfois en tête de rubrique, attirant de nombreux visiteurs, sans avoir payé le moindre euro au moteur de recherche, de redevance à des publicitaires ou souscrit un quelconque engagement de fidélité, d'exclusivité ou tout autre allégeance envers ce moteur de recherche.
Il en va d'ailleurs de même chez Yahoo dont les algorithmes doivent être différents de ceux de Google, car certaines de mes pages mal répertoriées chez l'un le sont mieux chez l'autre.
Longtemps - entre 2000 et 2005 - je me suis demandé comment Google parvenait à rentabiliser ses services gratuits, d'une redoutable efficacité, si une association philanthropique comme Wikipedia ou autre ne s'abritait pas derrière son logo.
Que les propriétaires de Google Larry Page et Sergey Brin aient fait fortune - une fortune insolente même - ne me gêne pas puisque leur fabuleux investissement dans la numérisation des livres des principales bibliothèques du monde et leur libre accessibilité permet leur consultation gratuite par le plus grand nombre.
Quant à l'autre procès fait à Google par les éditeurs et les majors du disque, pour "contrefaçon" ou "plagiat" d'œuvres pas encore tombées dans le domaine public, il est d'autant plus ridicule que c'est grâce à la gratuité de l'Internet et à bon nombre de ses services que les arts, les artistes, et la culture en général échappent enfin à la domination et à la dictature féroce des marchands !
Un exemple personnel : depuis cinq ans que j'offre le libre accès sur Internet à certains de mes ouvrages et à ceux de mes amis, patiemment transcrits en HTML, il s'en vend bien davantage qu'avant, en édition papier payante à travers le monde ! CQFD.
Google a permis l'accès du public à des œuvres méconnues ou interdites, à des ouvrages bidouillés, censurés ou confisqués par des ayant-droits malhonnêtes ou stupides.
Google et d'autres moteurs de recherche ouverts permettent la traque des fraudeurs, des plagiaires et de restituer à des auteurs pillés l'antériorité de leurs droits.
Grand Merci à Google et à Yahoo qui ont ouvert la voie, merci Firefox et tous autres généreux mécènes qui les imiteront !
«Ce n'est que par les beaux sentiments que l'on parvient à la fortune !» disait Charles Baudelaire dans «L'Art romantique.»
Marc Schweizer 25 février 2010
