Henri Kassagi, célèbre illusionniste
et prestidigitateur, émerveilla petits et grands durant près
d'un demi siècle par ses tours de magie. Découvert par Robert
Bresson, il fut à la fois le modèle et son propre acteur
dans le film Pickpocket (1959) que le cinéaste tira de son
enfance. Présent sur les scènes du monde entier, cet enfant
de la balle d'origine tunisienne, se refusait à dévoyer le
noble art de la prestidigitation en se livrant à la tricherie qui
consiste à se faire passer pour un mage doté de pouvoirs
surnaturels, comme, l'ont fait entre autres, Uri Geller, les guérisseurs
philippins, et la plupart des soi-disants sujets PSI. Kassagi fut l'un
des plus nobles et des plus talentueux artistes de la seconde partie du
XXe siècle.
Il nous a quittés, sur la pointe des pieds, après une dernière révérence, un ultime sourire, sans déranger personne. Henri Kassagi, gentleman et artiste, nous manque beaucoup.
Un art très ancien
«L'illusionnisme et la prestidigitation
forment un art très ancien, déjà connu des Mèdes,
des Perses, des Égyptiens de l'antiquité.
En ces temps reculés cet
art était l'apanage des prêtres qui, grâce à
leurs tours de magie subjuguaient les foules, étonnant jusqu'aux
puissants de ce monde.
Depuis que je vis de mon art, j'ai
parcouru le monde entier, côtoyé les plus grands illusionnistes
et les plus éminents prestidigitateurs. Toujours à l'affût
de tours nouveaux, de trucs inédits, j'ai étudié et
décortiqué les phénomènes étranges,
naturels ou artificiels qu'il me fut donné d'observer.
Or, à part quelques tours
de magie exceptionnels, exécutés par des confrères
surdoués, dont je n'ai pas encore réussi à percer
le secret à ce jour, et que je suis donc, pour le moment, incapable
de reproduire, je n'ai jamais rencontré d'hommes possédant
des "pouvoirs surnaturels". Mais j'ai croisé des centaines de charlatans,
de tricheurs, d'artistes plus ou moins doués se faisant passer pour
des mages inspirés par des esprits de l'au-delà, ou par une
quelconque divinité.
Ce qui m'a beaucoup étonné,
et qui m'étonne encore, c'est le nombre de gens prêts à
croire n'importe quoi, à suivre comme des moutons de panurge le
premier gourou venu, plutôt que de s'assumer, d'enrichir leurs connaissances,
de développer leurs propres talents.
Il est vrai que l'exploitation de
la crédulité humaine ne date pas d'aujourd'hui. De tous temps,
les puissants de ce monde, pour se maintenir au pouvoir, ont eu recours
à la magie du verbe, à des tours de passe-passe auxquels
leurs administrés ne voyaient que du feu. Ils ont même parfois
fait appel aux trucs des illusionnistes et des prestidigitateurs comme
je vous le conterai ci-après.
Depuis le lait miraculeusement sécrété
par des statues égyptiennes ou hindoues, aux guérisons à
mains nues des thaumaturges philippins, en passant par les Vierges qui
pleurent des larmes d'huile et les torsions de barres de métal de
nos modernes "phénomènes PSI", je ne peux m'empêcher
de voir la main manipulatrice de fraudeurs sans vergogne.»
Physique amusante
«Mon art relève non
de la magie, mais plutôt de "la physique amusante" connue depuis
la plus haute antiquité et revenue à la mode au XIXe siècle.
En 1815, Jules de Rovere un illusionniste italien créa le mot fabuleux
de prestidigitateur à partir de prestus, rapide et digitus,
doigt, ajoutant un suffixe qui musarde entre acteur et amateur...
La prestidigitation est un art à
la fois manuel et de réflexion, résultat d'un travail acharné
et non d'un don imaginaire ! Pour avoir des doigts agiles, il faut une
discipline de tous les instants et s'exercer pendant des heures, des jours,
des mois. Dans la réalisation d'un tour de magie, la moindre "fausse
note" devient catastrophique. Nous n'avons d'autre choix que la perfection,
le parcours sans faute...»
Enfant de la balle
A l'âge de 12 ans, en Tunisie,
Kassagi assiste au tour d'un magicien qui se saisissait d'un foulard blanc,
le faisait coulisser dans sa main et le foulard devenait rouge. A cette
époque il n'était qu'un enfant et trouvait cela fabuleux.
Comme il était curieux, il
revint plusieurs fois assister au spectacle, observant les gestes du prestidigitateur
et finit par trouver le truc. Heureux d'avoir découvert l'astuce,
il cria aux spectateurs où se trouvait le foulard, et du coup le
magicien perdit le contrôle de son tour de magie et le foulard tomba!
Avec le recul, Kassagi regrette
son geste, mais ce qui le peina, ce fut le manque d'humour du magicien
qui descendit de scène pour gifler le jeune perturbateur. A cet
instant le garçon se jura de devenir lui aussi magicien et de lui
rendre sa gifle. Ce fut le début de sa vocation.
Il raconte
«Au cours de ma vie de prestidigitateur
j'ai côtoyé toutes sortes de charlatans, de soi-disant faiseurs
de miracles, tant en Tunisie, mon pays, qu'ailleurs. La plupart affirment
tenir leurs pouvoirs de Dieu et sont donc doublement escrocs: ils mentent
devant Dieu et ils abusent les hommes!
Mais je pense que le charlatanisme
durera tant qu'il y aura des gogos pour l'entretenir !
Evidemment, de par ma profession,
j'ai plus de facilité à démonter la mécanique
de tous ces faiseurs de miracles, je connais leurs trucs, leurs astuces
parfois mieux qu'eux-mêmes.»
Abd el Kader et Robert-Houdin
«A ce propos, je rappellerai
une petite anecdote historique. Abd El-Kader, le héros national
de l'Algérie d'avant la colonisation, était un homme très
intelligent qui exploita admirablement la crédulité humaine
pour gouverner. Il se prétendait protégé par Dieu,
donc invulnérable. Au cours des fantasias données en son
honneur, devant un parterre de notables et d'ambassadeurs, il lui arrivait
d'offrir un fusil à l'un de ses adversaires et le mettait au défi
de le tuer. Et cela marchait à tous les coups!
Ceux qui acceptaient son défi
voyaient l'arme s'enrayer dès qu'ils le mettaient en joue. En fait,
il avait imaginé une astuce grossière mais très simple
qui bloquait la gâchette.
Un jour, un gendarme proposa au
général Bugeaud le commandant en chef des troupes françaises,
d'enrôler un de ses amis, un prestidigitateur de Blois, Jean-Eugène
Robert-Houdin, dans le but de démontrer aux populations arabes et
berbères, que les pouvoirs magiques du Dieu des chrétiens
étaient supérieurs à ceux d'Allah protecteur de l'Emir
Abd El Kader.
Le général Bugeaud
ne parvenant pas à venir à bout de l'Émir Abd el-Kader,
accepta l'offre de son gendarme et fit venir l'illusionniste Robert-Houdin
pour essayer de contrer l'emprise superstitieuse que l'Émir assisté
par les marabouts exerçaient par leurs "miracles" sur les guerriers
et la population indigène.
Toute l'opération se fit
dans le plus grand secret et, en accord avec le gouvernement de l'époque.
Un des tours les plus fameux de
Robert Houdin, consistait justement d'essuyer sans dommage des coups de
pistolet tirés sur lui à bout portant.
Le défi
Au cours d'une fantasia mémorable
à laquelle assistaient des dizaines de notables et des centaines
d'indigènes, Robert-Houdin lança son défi. Devant
la foule assemblée, l'illusionniste tendit son pistolet chargé
au chef de tribu, avant de s'adosser, décontracté, contre
un mur. Le chef tira sur lui, à 5 mètres. Indemne, Houdin
sortait de sa bouche, la balle signée par les notables présents,
et montrait le mur derrière lui, taché de son sang.
Il répéta sa stupéfiante
démonstration à plusieurs reprises, avec d'autres trucs tout
aussi impressionnants, si bien que la renommée de ses exploits gagna
tout le pays. Ses trucs étaient pourtant simples, mais sa façon
naturelle de les exécuter subjugua à tel point les foules
algériennes, qu'elles le proclamèrent Sidi, (seigneur), et
admirent sincèrement qu'elles ne sauraient vaincre une armée
possédant un tel "génie". La petite histoire prétend
que ce fut grâce aux tours de magie de Robert-Houdin que Bugeaud
gagna la guerre et obtint que les fiers guerriers d'Abd-el-Kader déposent
les armes.»
Les guérisseurs philippins
«Il y a quelques années,
je me rendis aux Philippines avec une équipe de télévision
et des médecins accompagnant une dizaine de leurs patients atteints
de cancers et autres maladies graves. Grâce à des caméras
ultra rapides, nous pûmes démontrer la supercherie des soi-disant
"opérations à mains nues". Dois-je ajouter qu'aucun malade,
hélas, ne survécut longtemps à ces interventions magiques.
Chaque tour de magie ou de prestidigitation,
est une mise en scène de théâtre, avec des mots, des
gestes qui séduisent, inhibent, suggèrent, font illusion.
Leur exécution demande un immense travail de la part de l'artiste.
Ceux qui œuvrent dans le surnaturel, le paranormal, - domaines plus lucratifs
-, usent exactement des mêmes trucs. Mais, dans l'esprit de nombreux
spectateurs, leur "talent" devient "pouvoir".
Une anecdote
Roger Nicolas qui, au cours de nos
nombreuses tournées de théâtre communes, suivait tous
mes tours et savait que tout cela n'était qu'illusion, habileté
d'exécution et artifice, tomba un jour gravement malade.
Très affaibli, se sentant
au bout du rouleau, il m'appela à son chevet et me demanda le plus
sérieusement du monde si je ne pouvais pas l'aider à guérir
grâce à l'un de mes trucs! Lui aussi, pourtant prévenu,
crut un instant au miracle, à mon "pouvoir magique" !
Personnellement, je souhaite sincèrement
rencontrer une personne possédant un réel pouvoir inexplicable.
Mais, depuis le temps que cherche, observe, que je suis à l'affût
du moindre indice, je n'ai rencontré que des confrères, qui,
par insuccès, manque de contrats ou vulgaire esprit de lucre, dévoient
notre art en exploitant sans vergogne la crédulité humaine.
Réfléchissez ! S'il
existait dans le monde un homme qui eût un réel pouvoir magique,
aucun gouvernement ne le laisserait travailler librement à son compte.
Il utiliserait ses dons pour son propre compte.
Le pouvoir magique n'existe pas,
mais la magie, si ! Et la réalité est beaucoup plus belle
que le mensonge.» Kassagi
OPÉRATIONS PSI MANIPULATION
OU RÉALITÉ ?
A intervalles réguliers,
les médias relatent, entre deux atterrissages de soucoupe volante
et une réapparition du monstre du Loch Ness, de miraculeuses guérisons
obtenues ici et là, en Europe, en Amérique ou dans des pays
du tiers-monde, par des thérapeutes sans diplômes et sans
connaissances médicales. Effectuées dans des conditions tout
à fait étranges et primitives, ces interventions qui nous
paraissent fantastiques au premier abord, ont pourtant parfois des résultats
indiscutables.
Qu'y-t-il de vrai dans les fameuses
opérations PSI que pratiquent aujourd'hui des milliers de médecins
philippins et qu'illustrèrent Zé Arigo au Brésil et
Agpaoa à Baiguio?
Nous avons à ce sujet deux
témoignages tout à fait contradictoires. L'un du Dr. Alain
B. qui désire conserver l'anonymat et celui de Kassagi, le célèbre
prestidigitateur, qui assistèrent tous deux personnellement à
de telles opérations. Le plus curieux, c'est que le médecin
semble convaincu de la réalité du phénomène,
mais le "magicien" beaucoup moins!
Le Dr. Alain B. nous raconte son
expérience vécue au Brésil, auprès de José
Pedro Fraitas, plus connu sous le nom de Zé Arigo, mort il y a quelques
années dans un accident de la route. Kassagi, le célèbre
prestidigitateur, déclare à notre correspondant André
Jimenez que toutes les soi-disant opérations miraculeuses du Brésilien
étaient truquées, que toute cette affaire avait été
montée de toutes pièces par André Puharich, un impresario
yougoslave de génie, qui, après avoir perdu son protégé
qui lui rapportait des fortunes, lança un nouveau prodige de l'irrationnel:
Uri Geller.
(Rappelons que Kassagi fut l'un
de ceux qui démasqua le célèbre illusionniste israélien.)
Alors quoi? Bidon ou pas bidon?
Opérations véritables
ou vulgaire esbroufe? L'affaire ne paraît pas si simple. Car, si
les "opérations" se révèlent n'être qu'un tour
d'illusionniste, il existe bel et bien d'authentiques et stupéfiantes
guérisons. Le jour même où nous allions boucler ce
numéro de Science & Magie, nous recevons par la poste un témoignage
de dernière heure de Madame C., infirmant la déclaration
péremptoire de M. Kassagi au sujet du guérisseur philippin
Placido Palitayan.
Il y a trois ans, atteinte d'un
tumeur sous la langue, probablement cancérigène, Madame C.
se voyait proposer par le corps médical une opération délicate,
comprenant entre autres l'ablation d'une partie de la langue et du larynx.
Catastrophée par ce diagnostic,
Madame C. refusa de se soumettre à cette opération. Ayant
entendu parler des fameux docteurs philippins, elle se rendit sur place
et fut "opérée" par ce même Placido Palitayan dont
Kassagi nous dit par ailleurs, que c'était un simple illusionniste.
Or, madame C. revint des Philippines
avec un moral d'acier, une volonté farouche de survivre, et, le
chirurgien de l'hôpital qui la suivait, avoua, lors d'une visite
de contrôle, que son état avait semble-t-il évolué
favorablement, mais qu'il serait tout de même judicieux de l'opérer.
Mme C. refusa. Trois ans après, elle est toujours en vie. Sa tumeur
est toujours là, elle n'a pas disparu, mais elle est stabilisée.
Selon notre démarche habituelle,
nous publions ces témoignages sincères, émanant de
personnes dignes de foi bien que tout à fait contradictoires. A
vous, amis lecteurs, de juger...
LE CAS ZE ARIGO
Réalité ou légende ?
A propos des Médecins du
Ciel qui assistent Maguy Lebrun et ses groupes de prières, phénomène
qui peut paraître incroyable, je voudrais rappeler la fabuleuse histoire
d'un autre "Médecin du Ciel", le "Docteur Fritz" qui inspirait depuis
l'au-delà, le fameux guérisseur brésilien José
Pedro Fraitas, surnommé Ze Arrigo.
Cet ancien garçon de ferme
mort en janvier 1971 fut considéré comme l'un des plus extraordinaires
guérisseurs de tous les temps", non seulement par des journalistes
sérieux mais également par des hommes de science.
A sa mort, - il mourut des suites
d'un accident de la route -, trente mille personnes, parmi lesquelles des
ministres, des acteurs célèbres, la fille d'un ancien chef
d'État, l'accompagnèrent à sa dernière demeure.
Vingt ans durant, il pratiqua dans
la jolie petite ville ancienne de Congonhas do Campo dans l'Etat de Minas
Gerais, des centaines d'opérations paranormales, guérissant
aussi bien des tumeurs variqueuses que des cataractes. Les patients sortaient
de ses mains entièrement guéris.
Un simple couteau de cuisine
Il opérait avec un simple
couteau de cuisine, des ciseaux à ongles et une paire de pinces,
sans antiseptique ni anesthésique. Il n'y avait aucune effusion
de sang; les plaies se refermaient sans cicatrices. Des milliers de témoins,
notamment des médecins, ont assisté et filmé ses opérations.
Zé Arigo était un
être psychiquement fragile. Catholique pratiquant il flirta avec
les milieux spirites très influents au Brésil qui le convainquirent
d'exercer ses dons de guérisseur. Son "guide" était un chirurgien
allemand, le docteur Fritz,* tué durant la dernière guerre.
C'est ce "médecin du ciel" qui opérait à travers lui.
En transe, Arigo parlait parfaitement l'allemand, langue qu'il ignorait
à l'état normal. Utilisant l'empirique comme médium,
des médecins allemands dialoguèrent avec le Dr Fritz, qui
leur expliqua ses méthodes opératoires. Quand il revenait
à lui, Zé Arigo ne se souvenait absolument de rien.
Avec un confrère britannique,
j'ai personnellement vu opérer le guérisseur Brésilien.
A un moment donné, devant un malade, Arigo s'est tourné vers
mon ami et lui a dit: "toi, prends le couteau dans la main et vas-y, tu
peux le faire aussi". Et comme mon ami hésita, il lui dit: "tu doutes!"
Et il reprit son couteau pour opérer lui-même.
Les malades restaient conscients
Des témoins absolument dignes
de foi ont vu le guérisseur pratiquer des opérations difficiles
et complexes à l'aide de ses instruments primitifs. Les malades
restaient toujours parfaitement conscients et ne souffraient apparemment
pas. Quand il opérait le sang ne coulait pratiquement pas et les
blessures occasionnées par les instruments tranchants se refermaient
aussitôt grâce à l'imposition des mains. Il ne subsistait
qu'une légère cicatrice rose.
Nombre de médecins et de
scientifiques renommés ont assisté aux opérations
de José Pedro Freitas. Ainsi, le Dr Henry Puharich, célèbre
médecin et chercheur américain se fit enlever une petite
tumeur sur l'avant-bras sous les yeux de son ami Henry Belk. Il raconte
cette expérience dans son ouvrage The Work of the breasilian
healer Arigo.
Le guérisseur procéda
comme d'habitude avec un simple couteau non stérilisé et
son patient ne ressentit aucune douleur. Un peu plus tard, à l'endroit
de la tumeur, on ne voyait plus qu'une légère trace blanche.
Un mode opératoire stupéfiant
«La façon de procéder
d'Arigo, lors d'opérations des yeux, est absolument stupéfiante.
Il commençait par demander au patient de s'adosser à la paroi
de la pièce où avait lieu la consultation. Après quelques
minutes de méditation au cours de laquelle, dans un état
second, il prétendait se mettre en rapport avec le Dr Fritz qui
allait diriger son intervention par la pensée, il saisissait la
tête du patient et la maintenant fermement contre la paroi, lui demandant
de regarder vers le haut.
Il semble bien qu'il le mettait
ainsi sous hypnose légère. Mais rien n'est sûr. Tenant
la paupière relevée d'un doigt, il introduisait la pointe
de son couteau de cuisine dans l'œil et faisait une entaille entre la prunelle
et la paupière.
Il poussait le couteau si loin sous
la cornée qu'on apercevait sa pointe formant renflement. Puis, dans
un état second, maniant le couteau avec dextérité,
parfois sans même regarder ce qu'il faisait, Arigo opérait
à l'intérieur de l'œil.
Pour les assistants cela semblait
absolument fou. Or, à aucun moment le patient - il n'avait pas perdu
connaissance, - ne souffrait.
Parfois, au cours d'une intervention,
le guérisseur sortait carrément l'œil de son orbite, l'examinait
brièvement et en prélevait une sorte de masse gélatineuse.
Puis il laissait la prunelle reprendre doucement sa place dans l'orbite
avant de retirer son couteau de l'il. Après quoi, il pressait fortement
les paupières l'une contre l'autre, ce qui, dans certains cas, faisait
suinter de la blessure, une sorte de pus.
Opérations filmées
Ces opérations ont été
filmées! Interpellées par le corps médical, les autorités
brésiliennes vinrent perquisitionner, confisquèrent les "instruments
chirurgicaux" et le fameux "bistouri" du guérisseur en lui interdisant
d'opérer.
Plus tard, Arigo fut condamné
à plusieurs mois de prison pour "activités illicites" alors
même que le Dr Mauro Godoy, directeur de l'hôpital de Congonhas
do Campo déclarait à des journalistes:
"D'un point de vue médical,
je suis un grand admirateur de son habileté manuelle et de son intuition.
Je me considère comme un assez bon chirurgien et je suis capable
de réaliser l'opération de la cataracte en 20 minutes. Cependant
Arigo a effectué la même opération sous mes yeux, d'une
manière irréprochable, en deux minutes, avec un couteau de
poche non stérilisé, sans qu'il y eût par la suite
la moindre infection! C'est injuste qu'on interdise d'opérer à
un être aussi doué. Il pourrait sauver bien des vies si on
le laissait faire."
Je ne rapporte que ce que je sais
parce que je l'ai vu. Tout cela m'apparaît aussi fantastique qu'à
vous. Et ne n'ai aucune explication scientifique à proposer.»
Dr. Alain B.
A PROPOS DE ZE ARIGO
On n'a jamais retrouvé trace
du Dr Fritz, ce médecin, dont la légende dorée spirite
du guérisseur brésilien affirme qu'il aidait les Terriens
pour "racheter ses fautes". (Sous-entendu que c'était un médecin
nazi). Des médecins spécialistes qui examinèrent Zé
Arigo affirment par ailleurs qu'il présentait les symptômes
typiques d'un "pervers refoulé".
Ce Dr Puharich du témoignage
du Dr. A.B. semble être le même personnage qu'Andreï Puarich"
dont Kassagi affirme qu'il fut l'inventeur et le manager de Zé Arigo
avant de devenir le promoteur et l'imprésario d'Uri Geller, ce qui
expliquerait bien des choses. (P.G.)
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