TEXTES ESSENTIELS

HISTOIRE
 


 

  FRANÇOIS-JOSEPH WESTERMANN
 

Général français et criminel de guerre

(Molsheim 1751-Paris 1794)

Guy Debord, raconte dans Panégyrique, deux exploits de la vie militaire de ce révolutionnaire exemplaire.

L'histoire est émouvante. Si les meilleurs auteurs, participant à ses luttes, s'y sont montrés parfois moins excellents que dans leurs écrits, en revanche, elle n'a jamais manqué, pour nous communiquer ses passions, de trouver des gens qui avaient le sens de la formule heureuse.

  Une carrière exemplaire

Ecuyer attaché au comte d'Artois (1787), grand bailli de la noblesse et échevin de la ville de Strasbourg, il est encore greffier de Haguenau quand éclate la Révolution.

A la tête des fédérés bretons, il prend part à la journée du 10 août 1792. Adjudant général (17 sept. 1792), il prend part à l'expédition de Hollande (février 1993). mais impliqué dans l'affaire Dumouriez, il est arrêté (avril 1793), puis acquitté grâce au rapport de Lecointe, et libéré.

 
Promu général de brigade (1993) affecté à l'armée des côtes de La Rochelle, il se distingue en remportant deux écrasantes victoires sur l'armée vendéenne au Mans et à Savenay.

Ami des Dantonistes, il est rappelé à Paris, destitué, condamné à mort et exécuté (1794).

  Journée du 10 août

Peu de jours avant l'insurrection du 10 août 1792, un officier des gardes suisses, ceux qui restaient les derniers défenseurs de la personne du monarque, avait aussi sincèrement traduit, dans une lettre, le sentiment de ses camarades:

 
"Nous avons dit tous que s'il arrivait malheur au roi, et qu'il n'y eût pas pour le moins six cents habits rouges couchés au pied de l'escalier du roi, nous étions déshonorés."

 
Un peu plus six cents gardes ont été finalement tués quand le même Westermann, qui avait d'abord tenté de neutraliser les soldats, s'avançant seul parmi eux, sur l'escalier du roi, et leur parlant allemand, eut compris qu'il n'avait plus qu'à faire donner l'assaut et à ordonner leur massacre.

 
  Le Boucher de la Vendée

"Il n'y a plus de Vendée, écrivait le général Westermann à la Convention en novembre 1993, après sa victoire de Savenay. Elle est morte sous notre sabre avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et les bois de Savenay. J'ai écrasé les enfants sous les pieds de nos chevaux, massacré les femmes qui, au moins celles-là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé... Nous ne faisons pas de prisonniers, car il faudrait leur donner le pain de la liberté, et la pitié n'est pas révolutionnaire."

 
Quelques mois plus tard, Westermann devait être exécuté avec les dantonistes, flétris du nom d'«indulgents».

 
Aujourd'hui encore, un bateau de croisière naviguant sur le Rhin et quelques rues de notre belle France, portent le nom du sinistre "Boucher de la Vendée", sans que nos belles âmes ne s'en offusquent !

 
  Napoléon et les incendiaires


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