PIERRE DRIOUT
Le Parti de mon innocence

Pierre Driout

Depuis des années Pierre Driout écrit un seul livre, Le Parti de mon innocence, vaste et savoureux papyrus touche-à-rien et touche-à-tout, que l'on peut prendre en route, abandonner, reprendre, sans jamais se lasser.

Il est sans doute l'un des auteurs les plus importants de ce début du XXIe siècle et l'esprit le mieux façonné depuis Montaigne. Non seulement il écrit bien, mais, en parfait honnête homme, il s'intéresse à tout, sans forfanterie ni pédanterie.

Il s'édite lui-même, sur l'internet, passionné, passionnel, passionnant, avec quelques aimables marottes (la généalogie), des vices (la science pure et dure), et des détestations que je vous laisse découvrir. Il a l'esprit vif, la dent dure, un style éblouissant.

Pierre Driout ne dispose semble-t-il d'autre fortune qu'un esprit bien fait. Il n'exerce pas de fonction rémunératrice, il vit de l'air du temps, d'amour, de grandes lectures, du RMI. Il aime les garçons, il concubine avec le Sida, vend des livres, des photos anciennes des CD de bonne musique.

Voilà, c'est à peu près tout ce que je sais de lui, mais je l'ai rencontré, il est jeune, timide, sympathique, et si vous aussi souhaitez connaître cet être d'exception vous pouvez vous rendre sur son blog, lui commander un livre, une photo, un CD qu'il vous apportera en mains propres.

Sans lui demander la permission de les publier, j'ai glané pour vous quelques pages parmi les dix mille pages de son œuvre virtuelle.

Propos littéraires :

« La création c'est un désordre essentiel. Qui n'aime pas ressentir ce désordre dans sa chair ne connaîtra jamais l'acte de créer qui consiste à porter de tout-puissants érangers en soi et malgré soi …»

Pierre Driout

Jean Edern Hallier

«Les livres d'Edern Hallier sont mal fichus, bâclés peut-on dire, mal-logés à l'enseigne de la grande ourse mais traversés par des éclairs de génie, ceux de Sollers sont lisses et polis comme de la soie, agréables à feuilleter mais ils ne font de lui qu'un auteur de seconde main - un mandarin de l'écriture, l'autre nécessairement sera mieux occupée ! Philippe Sollers c'est le rescapé du mandarinat et Jean Edern Hallier c'est l'éclaireur de l'évidence …

Hallier est mort à vélo comme Jarry, Zo d'Axa lui non plus ne quittait pas son fidèle bicycle…c'est le clan des anarchistes qui préfèrent se mouvoir par leur propre force plutôt que par le moteur artificiel de la société ! Chacun son truc ! Encore faut-il avoir la force de ses convictions pour le faire marcher ce petit vélo dans la tête !

Un emploi public ? Cherchent-ils un emploi dans la vie ceux qui font profession de perdre la leur dans un jeu des quatre coins en égarant leurs poursuivants sur de fausses pistes ?

Ceux des écrivains qui ne sont rien que des rentiers du dictionnaire ne feront jamais rêver personne. Magouilleurs des voyelles et des consonnes, bêtes de concours primés pour les foires des Goncourt !

Avez-vous pensé à toutes les conneries qu'il faut faire pour remplir sa vie ? Seulement certains savent les rendre brillantes, on les appelle des fantaisistes, ou des clowns, ou des poètes…Hallier était de cette race de trublions éclairés !

Hallier est impitoyablement vivant, ça en gêne plus d'un, ses souvenirs sont des assassins qui marquent le coin de chaque page.

«Venise, Venise, la grande prostituée sacrée». En quelques mots tout est dit par Hallier, Renaud Camus le baveux en aurait fait trois mille pages, Sollers y aurait rajouté des photographies indigentes, Suarès en aurait tiré une contrepèterie littéraire…Plus on fait court sur Venise mieux on compose, sinon on se décompose au contact de ces pierres lépreuses.

Ce qui est frappant chez Edern Hallier chez son indifférence pour l'Art, il n'entre pas dans un seul musée, il ne fréquente pas les cinémas, les salles de concert sont sourdes pour lui, seule la Littérature a ses grâces, la Politique n'étant qu'un spectacle dont il abreuve ses textes. Seul lui importe le conflit des hommes comme tous les écrivains de race. Les autres, les touristes baedekers des lettres passent leur temps à décrypter leurs déconfitures dans un remugle de mauvaise haleine ! Pouah ! Cet envieillissement perpétuel est répugnant !

Wagner a tiré une mélodie pour son Tristan d'un chant de batelier comme Musset une immortelle Venise la Rouge ! Voilà c'est tout ! Cela suffit ! »

Venise la rouge

Bribes

«Je trouve que je me civilise trop, pas vous ? En tout cas c'est bien dommage de perdre un grand écrivain en plein devenir dans les abîmes de la politesse !»

«Ce journal ressemble de plus en plus à un salon, la Gloire me fuit par toutes les pores et je vais bientôt être un caniche nain qui reçoit des susucres de la main des amis de Renaud Camus !»

« Tout cela est déplorable, je vous le dis…il va falloir que je me fasse aiguiser les canines au plus vite. Ou que je devienne véritablement plus con que tout le monde.

Il faudrait que je me triture les méninges pour écrire quelque chose de vraiment crasseux histoire de faire concurrence à toute cette médiocratie qui nous encombre. Il nous faut forcer notre talent naturel que diable… »

think
«Ne pas penser c'est ne pas être - à proprement parler pour un homme.

Il n'est qu'un seul royaume et c'est celui de l'esprit, le corps ne peut être qu'un esclave obéissant à une pensée qui se sait souveraine.

Le voyage tout spirituel qu'elle nous invite à faire remplace avantageusement toute idée de voyage réaliste et c'est être d'une confondante niaiserie que de ne pas savoir se servir de son cerveau quand l'étendue entière des pensées se dispose devant nous pour nous faire visiter les plus beaux pays du monde, les plus riches, les plus variés.

Je ne vais jamais en vacances et pour cause : mon esprit voyage par monts et par vaux toute l'année, franchissant allègrement les frontières des siècles, des époques, des lieux, des climats, des hommes et des figures diverses qu'ils composent.

Et je puis arrêter instantanément ce discours pour contempler en un moment tout le progrès que je viens de réaliser sur moi-même, sans que nulle contrainte, nulle barrière de la langue, des préjugés, des sbires de la police du monde, des brièvetés des rencontres m'empêche de contempler à loisir tout la nouvelletté de ce monde si fort et si net qu'il fait de toutes les manières mon étonnement. »

De la Liberté

« Dans une démocratie on lutte contre la parole par la parole, dans une dictature totalitaire on lutte contre la parole en enfermant les corps. C'est au fond un renoncement aux forces de l'esprit et se livrer à la force brute de la matière. On renonce à transformer l'esprit par l'esprit. On se résout à l'ordre des choses. Quand les hommes ne sont plus que matière…l'ordre moral est vaincu.

Comment une idéologie devient-elle folle ? Comment la réalité devient-elle si fantasmée qu'elle engendre des écarts de plus en plus grands entre la politique subie et la politique voulue ?

Il y a les principes à longue portée et les réalités directes. Si l'on énonce un principe qui vient contredire une liberté publique fondamentale, qui doit céder ? Une loi en France énonce qu'il existe une vérité historique comme sous l'Ancien Régime il aurait été impensable de contester la vérité historique dite par la Bible.

Or le monde moderne considère que la liberté individuelle est justifiée par l'indépendance du livre de la Nature par rapport aux désidératas des hommes. La liberté d'un homme ne peut pas être contrainte au nom d'une vérité supérieure dictée par le consensus public, c'est le fondement essentiel de la démocratie, l'égalité de toutes les consciences et de toutes les paroles. Si l'on y contrevient on retourne vers toute forme de dictature possible.

Je conteste toute vérité historique officielle, c'est mon droit pur de citoyen libre. Il n'y a pas de vérité historique, il n'y a qu'une vérité naturelle et d'elle découlent mes droits politiques naturels.

Il est impossible de transiger là-dessus, accepter la vérité historique c'est sacraliser la parole des hommes, c'est fatalement déformer le Monde tel qu'il est, car l'homme est susceptible de se tromper, de mentir sciemment, d'être approximatif, de distinguer entre une vérité et une autre pour privilégier l'une plutôt que l'autre.

Le monde des hommes doit être remis à sa juste place. Si l'on admet que la connaissance de la Nature progressera sans cesse, cela veut dire que l'homme restera toujours en arrière d'elle, qu'il sera toujours en défaut par rapport à cette science qui se renouvelle constamment.

La Nature ne ment pas, ne truque pas ses résultats, ne cache pas ses apparences sous des dehors trompeurs. Elle n'est pas une histoire ou un poème, elle est actualité pure.

La seule véritable révolution de nos jours, c'est la révolution scientifique et c'est la plus mal comprise !

La censure et moi nous sommes fâchés depuis longtemps, la censure ne peut pas gagner mais elle peut tenter sa chance.

Je n'aurais jamais pu supporter d'aller m'embrigader dans quelque école que ce soit où ma liberté aurait été compromise. J'ai gardé le suc et l'essence divine de mes rêves inassouvis.

Une liberté est d'abord rêvée avant d'être réalisée.

Ne pas user de sa liberté de penser est un crime contre l'esprit (contre l'espoir aussi). »

« La liberté créatrice qui est en chaque homme est le fondement de la noblesse humaine. »

jouissez

La Liberté sexuelle

« Pendant les guerres la liberté sexuelle est plus grande, on est pressé de conclure. On baise dans tous les coins à tous les instants possibles, la vie est plus intense, le sel de l'existence plus délicieux pimenté par l'odeur de la mort. Les grands enterrements publics, les grandes cérémonies funèbres comme le transport des restes de Voltaire au Panthéon sous la Révolution, ou l'enterrement de Hugo en 1885 se transformèrent en bacchanales dans les rues et les squares de Paris ! Pendant les grandes Panathénées tout était possible à Athènes. Aujourd'hui les orgies publiques se font rares. On craint trop l'atteinte aux bonnes mœurs, Madame… »
De la croissance
Mardi 11 septembre 2012. Nous pourrions essayer de définir deux sortes de croissance. La croissance économique à proprement parler et la croissance de la connaissance, ce que nous appelons communément la science.

Certains ont voulu construire un concept valise : l'économie de la connaissance ; mais il s'agit d'un oxymoron - une contradiction dans les termes. Il y a certes des faits à haut rendement selon l'expression d'Henri Poincaré, c'est à dire des faits qui ouvrent davantage de portes et qui résument mieux une situation donnée que des faits mineurs ou marginaux ; mais le contexte dans lequel Poincaré parle de rendement scientifique n'a rien à voir avec un contexte économique !

Ce que nous appelons croissance de la richesse se résume en quelques sigles : P.N.B ou P.I.B par zone économique, par pays et plus encore par habitant (ce qui nous intéresse au premier chef), ou encore efficacité de la dépense énergétique par unité de richesse produite pour aller un peu plus loin. Tout cela est du domaine des économistes.

Ce qui ne relève nullement de leur domaine c'est la connaissance gratuite, celle qui embellit l'âme des peuples en enrichissant chacun qui aura fait un effort pour conquérir des cultures, des langues, des livres ou par tout autre moyen que l'on souhaitera, tout ce qui n'est pas donné gratuitement à la naissance mais qui se cultive.

Elle est de l'ordre du désir du beau ! Elle ne se réfère aucunement à un échange utile au premier regard et pourtant elle est indispensable à la respiration de l'homme. Cette connaissance là est son oxygène intellectuel.

Même si dans les cinquante ans à venir il n'y avait plus de croissance économique - par quelque décret des puissances suprêmes - il pourrait quand même y avoir croissance de l'esprit !

De la Littérature
Lundi 7 janvier 2013. J'appelle bon livre l'ensemble des pensées obscènes - cachées, secrètes, délicieuses - qu'on n'aurait jamais pu avoir sans la main savante d'un auteur. La plume de l'écrivain vous grattera toujours où cela vous démangeait… là où réside le ça diraient les freudiens.

***

Il faudrait être un parfait écrivain pour ne pas risquer son âme aux jeux délicats de l'obscène et du dicible ; mais si l'on ne parie pas là-dessus alors l'on perd la mise de sa langue et seul le silence se fait aux dépens de la grande rumeur du monde.

L'Arabesque mère des évitements… moraux ! La vie déborde et sa manne est délicieuse et folle ; l'art la contraint sous sa règle inflexible et son joug souple… c'est un maître !

En matière d'art on peut être monogame à l'excès ou polygame à la folie ! La tristesse ne récompense que les sots qui n'aiment pas d'amour pur le beau. La mélancolie de l'esthète est une sensualité rentrée et un amour déçu pour le bleu de l'azur…

Être crûment vrai, être cruellement civilisé, être ombrageusement amoureux du fait contre l'informe…

La dette du bonheur que nous a donné l'Art !

Il fallait toute l'homosexualité de Loti pour rendre en partie vraie la mignardise des Japonaises ! Et toute cette écriture artiste inventée par les Goncourt pour la disposer à nos yeux… il y a là une étrange réponse de deux civilisations qui forment comme la pointe extrême de leurs continents respectifs : la Française et la Japonaise. ?

Tout ce lait qui passe sur une époque… qui caresse l'épiderme et flatte la lumière !

***

Seule la littérature sauve la France ! Le désespoir de la littérature c'est le masque des mots ; c'est ce qu'il lui faut enlever à toute force par ses coups de masse répétés ou ses effleurements inlassables et incessants. Il y a une Jacquerie des mots : soit on la refoule, soit on l'exalte mais en tout cas pas de quartier ou de demi-mesure ! Elle doit se rendre au seigneur du verbe.

Ezra Pound

Ezra Pound
Toujours est-il qu'il existe un grand poète qui revendiquait la tradition ésotérique française - celle des troubadours - l'américain Ezra Pound (1885-1972) ; or que fit la grande démocratie américaine en libérant l'Italie ? Elle l'enferma dans une cage en fer à Pise en exposition publique - on n'avait pas vu ce genre de choses depuis Savonarole à Florence - puis l'orienta pour une rééducation prolongée dans un asile psychiatrique !

***

Comme disait Céline quand l'homme du commun veut être lyrique, il fornique, il fout, voire il se reproduit ce qui est le comble de ses aspirations ! Pas de plus grande jouissance pour lui que de jouir en l'autre - qui devient le même un bref instant ; que de faire la bête à deux dos dans l'étreinte universelle. Seule la brute baise suffisamment disait Stendhal…

Ce qu'Ezra Pound n'avait certes pas prévu en parlant en 1922 de l'évolution du roman européen, c'est l'irruption du langage parlé comme phénomène littéraire avec le Voyage au bout de la Nuit !

Ce langage est évidemment encore une fiction littéraire tout autant que la langue de Racine, mais enfin c'est la première fois qu'on s'essayait à parler la société du point de vue intérieur au peuple.

Raconter le roman du peuple en empruntant ses tropes aux parties les moins éduquées de la population c'est un fait inédit. Eugène Sue avait tenté quelque chose d'un peu différent ; ses Mystères de Paris étaient la peinture du monde interlope pas du soubassement social de la République !

L'incohérence comme fondement de la société trahie par le langage c'était nouveau ; il ne s'agissait pas du monde du crime, ce repaire sorti des égouts de l'histoire (la merdre d'Ubu), ce remugle du temps passé, mais du monde de la guerre de la machine à l'homme et de la déstructuration même de la langue.

Le Roman populaire

Celine
Louis Ferdinand Céline
Bien entendu un Céline doit beaucoup au roman populaire, au roman-feuilleton ! Plus la forme qui compte seule à ses yeux… mais péché avoué serait à demi-pardonné.

Évidemment en temps qu'écrivain grinçant Céline est un romancier au génie masculin, c'est à dire anti-romantique.

Le temps ne ratifie que rarement l'engouement pour une sensibilité qui se veut populaire et déliée en même temps car populaire veut dire violent et extrémiste.

Le roman policier ne s'est jamais mieux porté que depuis que les médias de masse se sont développés tout le long des XIXème et XXème siècles : journaux puis cinéma, radio, télévision…

Le peuple ne veut pas être éduqué, il veut être réjoui, amusé ! Donc la forme si elle prend toute la place du récit n'a pas pour lui d'attrait décisif.

Le critique des Annales voudrait que le roman populaire serve à la gloire et l'illustration de la bourgeoisie ! Que le classe dominante en fasse un instrument de normalisation en excipant une morale définitive en actes ! La guerre de 14/18 ravagera cette imposture de la Belle époque qui se voulait un sommet indépassable de la civilisation …

C'est la faiblesse du roman-feuilleton d'être malléable à l'excès et soumis à tous les vents de l'actualité. Son conservatisme est inscrit dans ses gènes. Il est téléguidé… et le roman populaire n'est en rien une police d'assurances contre les aléas de l'histoire.

Roman démocratique ? Non sens. Rien n'est moins démocrate que le peuple ! Laissez-le seul un instant et il se prend aux cheveux et il en vient aux mains ! Le peuple ne subtilise pas, il n'idéalise pas, il réifie les hommes.

Le roman policier est populaire parce qu'il ne prend pas le peuple à contre-pied qui comprend instantanément que celui qui ne réussit pas son coup doit payer : c'est la loi du talion que tous saisissent intuitivement.

Dans le western, équivalent cinématographique du roman populaire, on ne met pas des guillemets à l'action ! Tout acte y mérite réaction, brutale de préférence. Toute vengeance différée n'en doit être que plus cruelle …

La bonne castagne sera toujours plus populaire que la spéculation sur l'essence philosophique de l'homme ! Mais la castagne est une chorégraphie qui n'a pas besoin d'être réglée par des mots très délicats, il lui suffit de quelques mots percutants au mieux comme introït. La bataille d'épithètes est célèbre chez Homère, poète épique. Racine préfère définir ses tragédies comme une matière chargée de peu d'actions : c'est autre chose et cela laisse toute sa place à la déclamation verbale. (2013)

La liberté d'expression

archer
La liberté d'expression ? C'est la liberté de déplaire à tout un chacun.

C'est d'affronter les préjugés de manière sardonique, paradoxale et intimement convaincue ou au contraire de façon tout à fait convenue pour désarçonner les conservateurs.

Toutes les armes sont bonnes pour choquer les consciences et faire jaillir un éclair de raison au milieu de ce fatras d'obscurantismes qui nous laisse plus impuissant que jamais ; la flamme de l'esprit jamais ne s'éteindra tant que ce verbe tant décrié fera sauter l'éclat du monde, ce diamant de lumière concentrée.

Émerveillez-vous de disposer de tout cet arsenal : la liberté des mots.

Chaque syllabe est une flèche qui file vers sa cible si l'archer est digne du geste qui l'accompagne.

Combattre pour l'intelligence c'est ruser avec le verbe, plier les consciences rétives, puiser dans les mémoires et renouveler les sensations dispersées par trop de fatigues qui émoussent le jugement.

A la fin du monde le verbe se sera fait chair. (12/2013)

Le Parti pris d'écrire

 
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