(1918-2008)
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Alexandre Soljénitsyne fut sans doute l'homme le plus important du XXe siècle : l'homme qui seul, sans peur, sans autres armes que sa foi et sa plume, osa affronter la plus terrifiante dictature de tous les temps, se dressant spontanément pour dire NON !
Il fut non seulement un géant de la littérature, un penseur de stature universelle, mais également un homme juste dans un siècle qui ignore la justice et bannit toute morale. Soljénitsyne fut un géant solitaire, visionnaire, moqué par les médiocres, méprisé par les sots, un homme qui sut du fond de sa solitude, de sa maladie, crier à la face du monde ses convictions, sa foi, ses croyances.
A une époque de veulerie, de soumission, d'esclavage, il sut par l'exemple de sa vie, de son talent, redonner courage à ceux qui désespéraient de tout. Il magnifia sa patrie, réhabilita le patriotisme, la foi dans la religion de ses pères, dans la morale chrétienne, non pas dans leurs apparences, leurs singeries, leurs mômeries, mais dans leur valeur profonde et universelle.
Si «les droits de l'homme», dont se gargarisent aujourd'hui les politiciens pourris et les glorieux imbéciles des médias qui nous gouvernent, n'étaient pour Soljénitsyne que des «bêtises», il nous donna les armes silencieuses pour nous battre contre la barbarie et les systèmes nous conduisant à l'esclavage.
Avec quelques personnalités indomptables tels Georges Ohsawa, Gandhi, Sakharov, Jean-Paul II, Rostropovich, Lech Walesa et d'autres moins connus, il ouvrit une brèche irréparable dans l'univers concentrationnaire et donna aux hommes les outils de leur libération.
Morale
«Nous devons proposer au monde une société dont tous les fondements et dans laquelle toutes les relations et les lois découlent de principes moraux et uniquement de principes moraux.
Tous les problèmes, tels que : Comment élever les enfants ? A quoi les préparer ? A quoi occuper leurs loisirs ? - tous ces problèmes devraient être résolus exclusivement à partir d'exigences morales.
Il doit en être de même pour la politique étrangère. Et de même pour toutes les questions de frontières. Il ne s'agirait pas de savoir combien telle ou telle décision nous enrichirait, accroîtrait notre puissance ou notre prestige - mais uniquement de nous demander : Dans quelle mesure serait-elle conforme à la morale ?
Voilà ce que j'appelle le socialisme moral.
Ce n'est pas vers la poursuite du bonheur qu'il faut lancer les êtres humains... mais vers la bienveillance mutuelle.
Le bonheur, la bête qui déchire sa proie peut, elle aussi, le ressentir ; mais la bienveillance mutuelle, les êtres humains sont les seuls à pouvoir la connaître.»Ê
Avec Toi, Seigneur
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