PIERRE MAGNIN
peintre du bonheur

Pierre Magnin
Une chaussette verte et l'autre rouge. L'âme et le cœur sur la Palette. L'œil espiègle. Voici l'homme : Pierre MAGNIN.

Tout est dit déjà dans le nom. C'est du solide et cela sonne comme un rempart. L'artiste est planté devant vous et fait frire les idées noires. Une espèce de preux chevalier qui aurait perdu sa monture et poursuivrait sa route à pied, une brosse en guise d'épée.

Riez si vous le voulez. Il aime ça !

La gamme sur laquelle il joue n'est pas celle d'un anémique. Elle mêle le piment rouge et la pomme verte, la grenade et l'orange amère, l'indigo pur et le cédrat. Des ingrédients fougueux prévus pour une cuisine rageuse, un plat crépitant de saveurs.

VIRTUEL
Virtuel
Et ses corps nus, comme des lames qui défont les draps de la plage, ses grèves aux "sables émouvants" qui portent la chair à l'extase ! Que nous disent-ils sinon de partager l'heure présente, de la boire jusqu'à la lie. Une peinture, ça ne s'explique pas, ça se regarde et, si possible, en compagnie.

Les chambres froides de nos musées n'en expriment que la cote boursière, accompagnée d'une notice aux relents de pharmacopée. Des vestales bardées de diplômes en sont les doctes embaumeurs. Mais l'art dans tout cela ! Qu'en reste-t-il ?

"La vie sera toujours du côté des volcans. Les sismographes n'y changeront rien. Et Pierre Magnin préfère s'en amuser à sa façon, avec tendresse, cela va de soi. La cruauté n'est pas son genre.

Perdu au fond de sa campagne, il regarde se lever le jour, respire profondément et le voilà parti pour une ardente journée : un véritable régal optique.

Sens
Sens
Ses lutteurs semblent s'accoupler, ses amoureuses se contorsionnent, ses strip-teaseuses l'allument de la paupière et voici qu'une guitare enceinte lui avoue son trop-plein d'amour.

Dans un coin de l'atelier, de vieux tubes de couleur occupent un panier à salade, pendu comme un hamac au bois de la charpente. Ce sont ses canaris dociles, ses perruches aux ailes brisées.

La vie sera toujours du côté des nomades, de ces poètes jetés hors du nid de la horde, de ces anges affamés d'espace que le monde prend pour des fous. Magnin, lui, nous désigne un monde tout en rondeurs. En lorgnant son trognon de poire, il en dessine l'épure à jamais provisoire. Et ses nus anguleux, onduleux nous parlent d'une terre où homme et femme, enfin réconciliés, ne se soucient plus que du bonheur".

Luis PORQUET
Chant d'oiseau
Chant d'oiseau

Galerie Picturâ

 
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