Jef Le Mat


ÉLOGE DU PRÉSIDENT
Parabase

Janvier 2008 - Grâce au dynamisme hyperactif, à l'ubiquité, de notre pétulant Président, la France pliée de rire ne bougonne plus, ne vieillit plus, ne grimace plus. La France est redevenue gaie, joyeuse, sportive, jouissive. Le sourire de Carla Bruni et le bonheur de son compagnon nous ont donné un sérieux coup de jeune. Ça nous rappelle Versailles, Louis XIV-le-débonnaire, recevant ses courtisans assis sur sa chaise percée.

Le bon peuple épaté, subjugué, applaudit aux bouffonneries de son Seigneur et maître, retient son souffle devant ses incroyables numéros de jongleur et d'équilibriste, se réjouit de voir la tête du dompteur dans la gueule du lion, envie ses dons de séducteur, de fier-à-bras, de m'as-tu-vu, sa cour de sarkozettes et de socialopithèques.

Ah! Quel régal de voir notre président tapoter les rondeurs d'Angela, secouer longuement la main de Tony Blair, péter la bise au séduisant Chavez, échanger des salamalecs avec le sympathique Khadafi, des ronds-de-jambe avec le jovial Poutine, susurrer des pater noster à l'oreille d'un Pape rigolard, au son des grandes orgues triomphales, lutiner du regard une jeune, gente, appétissante bonne sœur !

Nous nous réjouissons à l'avance de voir notre joyeux chanoine virevolter autour de la Queen, lui baiser la joue sans défriser sa moustache, dérangeant à peine l'arrangement de son incroyable galure en contemplant les profondeurs de son royal corsage sans outrager le protocole.

Il court, il navigue, il trotte, il vole, notre gai Président, à pied, en voiture, en avion, en vélib ; il frôle, tutoie, survole les bons peuples de la planète, commis voyageur pressé, généreux distributeur de la richesse française, semant de ses lèvres aux quatre coins du monde les apophtegmes de sa philosophie hardie, mettant la main à la poche de ses concitoyens pour mieux séduire les nababs corrompus du tiers-monde!

Comme James Bond, il libère les otages, collectionne les belles filles, séduit les gauchotes, les journalistes de trottoir, les vertueux milliardaires ; il ne fume pas, il ne boit pas, il sème les deniers publics à tout vent, surtout au vent du large.

Quand je vois la trogne ahurie, la gueule enluminée, le regard spongieux de tous ces traîtres d'opérette, de bouffons de carnaval, de lèche-culs et de brouteurs de couilles, faisant la claque au glorieux saltimbanque, tel Kouchner-le-faux-cul, Christine-la-mutine ou les laissés-pour-compte de la cantine ministérielle qui rêvent au prochain remaniement, comme le sinistre déserteur-du-chemin-des-dames, dont la langue bifide salive à l'odeur du crottin majoritaire... je jubile, je m'enjoye, et avec moi la France entière, rotant et pétant de plaisir devant la téloche et ses guignols plus réels que ceux de la fiction !

Quel bonheur ! quelle merveille ! Le monde entier nous envie cet artiste ! Même si quelques jaloux guettent le faux pas, souhaitent une erreur, attendent le claquage providentiel qui enverrait le héros au tapis, nous retenons tous notre souffle, oubliant nos petites misères présentes, inflation galopante et fins de mois difficiles! Bravo l'artiste!

Tout de même, je me demande comment fait notre Président pour ne pas égarer ou se faire chouraver le fameux "baise-en-ville" contenant la clé de la force de frappe, au cours de ses escapades et de ses galipettes?

Si j'étais Ben Laden, je piquerais la mallette et menacerais gentiment les gentils mécréants que nous sommes de faire péter la planète si nous ne nous convertissons pas à l'Islam !

Just married

Février 2008  - Ouf ! Voilà notre guilleret président marié ! Et pas à un quelconque vertueux boudin ! Non ! Il a choisi l'une des plus jolies filles du monde. Une fille belle, intelligente, riche, attachante ! Elle chante bien ! «Elle fait l'amour comme une belle de nuit !» a dit d'elle un de ses ex. «Séduit les mâles et les guenons !» nuance une jalouse. Une jolie nana représentative, en somme, un rêve de belle-doche dans le vent ! Tant pis si Tante Yvonne se retourne dans sa tombe ! Bernadette même, tire-laine des tirelires dit, pour faire bisquer Chabrac, qu'elle la trouve belle et avenante, approuvant cette union, espérant ainsi récolter quelques pièces jaunes supplémentaires !

Bravo Sarko ! Maintenant que te voilà heureux, comblé, n'ayant plus besoin d'aller sauter tes sarkozettes pour vider le trop plein de tes bourses, tu vas pouvoir penser sereinement à combler celles du bon peuple de France malmenées par la bande à Bouton et ses détrousseurs de portefeuille !

Franchement, les vieux ne demandent pas les 100% d'augmentation que tu t'es attribués pour tes émoluments, ni les 40% que se sont octroyés en 2007 les patrons du 4/40, ils aimeraient juste bénéficier du SMIC! Nos petites vieilles qui ont vaillamment secondé leurs époux au comptoir de leur commerce ou à la ferme au cul des vaches, souhaiteraient être traitées ni mieux, ni moins bien, que les mendiants, les rappeurs, les intermittents du spectacle, les immigrés venus vivre au crochet de notre économie...

Ah ! J'oubliais! Pendant que tu faisais la fête avec tes potes et tirais ton coup avec ta belle, les rebelles du Tchad te tiraient une belle épine du pied ! Imagine la tronche que tu ferais avec le bon docteur Kouchner et ton avenante ministre des armées si les saltimbanques de l'Arche de Zoé avaient encore croupi dans les prisons du Tchad au moment où les rebelles ouvraient toutes grandes les portes des prisons de Djamena ! Pour sûr que les rescapés de l'Arche eussent passé un sale quart d'heure à griller vifs au barbecue ou à bouillir dans la marmite des affamés!

Chronique du Palais

Lundi 4 février 2008 !  Réveil un peu rude après une nuit délicieuse ! Les gauchettes et les trotzkettes envahissent les rues en chantant le «Ah! Ça ira, Ça ira, Ça ira, Sarkozo à la Lanterne!» tandis que notre troupeau de trous-du-cul officiels va se goberger à la mangeoire du Palais de Versailles pour déjuger le bon peuple de son référendum !

Pourtant nous n'avons pas changé d'avis. Nous aimons passionnément l'Europe, notre Europe, mais ne voulons pas d'une Europe tiersmondale soumise aux envahisseurs, aux prédateurs, aux voyous. Nous voulons une Europe fière, aux valeurs à la fois voltairiennes et chrétiennes, une Europe vivant des produits de son sol et de son industrie, une Europe créative et créatrice. Tout étranger qui accepte nos lois et partage nos valeurs, qui apprend notre langue, qui aime l'Europe et ses habitants est le bienvenu. Que celui qui ne nous aime pas aille se faire voir ailleurs !

Journal intime du Président

Jeudi  Les sondages sont mauvais, le climat devient malsain, les nouvelles puent, les gavés du Parti viennent cracher dans la soupe sous mon nez ! Les nullissimes prétendants, de Bayrou à Hollande se régalent, les requins se préparent à la curée. Chirac et Villepin ne ricanent même plus, ils en bavent de joie ! Les lys sont fanés, les lampions éteints, le moral des troupes au plus bas! Ségolène s'ébroue et caracole. Va falloir que je reprenne les choses en mains!

Je me suis voulu Président d'Opérette pour égayer le bon peuple, mais ce que veut le bon peuple c'est de l'Opéra-Bouffe! Le premier acte de ma partition est joué ! J'y ai donné le meilleur de moi-même. Certes ce n'était qu'une farce, une parodie, une sotie, une comédie italienne ! Mais il fallait distraire la galerie pour satisfaire les médias. L'Histoire reprend ses droits ! Les rieurs changent de camp, les ministres travelos ont la mine sinistre et le rire jaune ! La débandade ne va plus tarder...; Judas déjà guette derrière le rideau.

Lundi 11 février :  Merdre, je vais pas me laisser caillasser par ces rigolos ! Si mes caisses sont vides, mon aile gauche décimée, mon aile droite en déroute, ma cavalerie en fuite, si ma marine est en flammes, si Attali n'est qu'un pétard mouillé, il est grand temps que j'attaque! Carla, ma belle, tout n'est pas perdu, viens près de moi, éteignons la lampe, prends ta guitare et chante-moi la Marseillaise ! Il reste de solides cordes à mon arc, des atouts dans ma manche, des jokers inattendus: Tapie à Bercy et Besancenot à Matignon!

Chronique du Palais (suite)

Mardi 26 février :  Mea culpa ! Mea maxima culpa ! Revirement à 180 degrés de mon jugement sur notre Président ! Bêtement, à le voir s'agiter, tapoter des épaules, péter la bise à des connards, serrer la pogne de louftingues, je le pensais à bout de souffle ! A court d'arguments ! A adopter les conseils stupides de conseillers déjantés ! Eh bien non ! Notre Président tient fermement dans ses mains les rênes du char de l'État ! Mais avec ses pitreries, ses coups de gueule, ses farces et attrapes, il protège tout simplement son compère François Fillon qu'il a nommé Premier ministre. Il lui donne ainsi la possibilité de travailler sereinement, détournant de lui les coups, le mettant à l'abri d'une médiatisation outrancière focalisée sur sa propre personne ! Sarko paratonnerre ! C'est pas de la belle tactique ? Un truc d'illusionniste génial ?

Pendant que le Président amuse le bon peuple par médias interposés et fait le zouave pour la galerie, le Premier Ministre gouverne avec sérénité, applique le programme convenu, fait avancer les choses sur le terrain, réforme en profondeur ce qu'il avait promis de réformer. Certaines de ces mesures qui feraient hurler l'opposition si son attention n'avait pas été adroitement détournée et jetteraient des millions de gens dans la rue, parviennent à passer en douceur, tout en permettant au "gentil" des 2 compères de grimper dans les sondages !

Tandis que la dette de l'État augmente, que les petits boursicoteurs s'affolent, les investisseurs avisés rigolent et se font des couilles en or ! Lorsque les profits des sociétés s'envolent, les prix à la consommation flambent. Mais l'inflation, la sainte et bienfaisante inflation, providence des nababs et des nantis va remettre tout ça à plat, afin qu'une minorité de riches devienne de plus en plus riche et la majorité des pauvres cons qui travaillent de plus en plus pauvre ! Car tout homme politique sensé le sait bien, - on apprend ça à Sciences-Po -, l'inflation est le moyen le plus simple pour l'État d'effacer ses dettes en spoliant le petit peuple car il est plus facile de diriger une majorité de trous du cul en manque qu'un peuple gavé devenu par trop insolent ! Louis XIV-Sarko = même combat !

Oui, je commence enfin à le comprendre et à l'aimer notre goujonnant Président qu'il y a peu je prenais pour un agité du bocal ! Adepte de Nietzsche et de Sun Tzu, Sarko a tout compris. Il a adopté le principe de la "guerre-éclair" cher à Napoléon et à Adolf, la stratégie de semer la zizanie chez l'ennemi chère à Jules-César et à de Gaulle, le principe de "reculer pour mieux sauter" appliqué avec brio par Staline et Mao, la guerre de harcèlement des francs-tireurs et du Che. Oui, Sarko, a tout compris ! C'est le roi du trompe-l'œil et de la poudre-aux-yeux ! Mais il lui reste à appliquer la théorie sur le terrain. Ce qui est une autre paire de manches ! Sa plus grande faute, jusqu'ici, a été d'ignorer le prix d'une baguette de pain ou d'un litre de lait !

Pourquoi n'irait-il pas de temps à autre se mêler à son bon peuple, au petit matin, comme Haroun Al-Rashid le faisait à Bagdad. Pourquoi ne pas acheter lui-même son litron de lait et sa baguette de pain chez un boulanger de sa bonne ville de Paris. Arborant une belle moustache sous une moumoute, il pourrait, sans ses gardes du corps, visiter incognito un marché de banlieue à l'heure de grande affluence, écouter les conversations et mesurer sa popularité sans passer par le filtre trompeur de ses conseillers, des sondages ou de la presse quotidienne !

Il pourrait aussi, notre cher Président, se demander si les femmes l'aiment pour son organe, sa fonction ou pour lui-même !

- On me demande parfois, confie Nicolas à une aimable journaliste, pourquoi je me suis entouré de quelques crétins tel ce glorieux imbécile d'Attali ? Eh bien je vais vous confier un secret, Mademoiselle. En l'engageant parmi mes conseillers, je me suis souvenu de Clémenceau qui disait à propos de son secrétaire particulier que son entourage trouvait particulièrement ignoble:

- Il est très bien ce petit Mandel, il me rend un grand service. Quand je pète, c'est lui qui pue !

Élections piège à cons !

20 mars 2008 : Suite de Mon Journal intime.   Ouf ! Voilà enfin ces élections locales - piège à cons - passées  48% / 52% J'ai refilé les mairies et les régions à l'opposition et je garde pour moi l'international ! Si les prix flambent en France, si les petits boulots minables progressent, si les pauvres dorment dans la rue mais que je ramène la Bétancourt ça me fera une belle «Une» sur Newsweek et Paris-Match !

Les Chinois ont tout compris, eux ! Avant de palabrer ils frappent ! Il nous serait pourtant facile de leur faire rendre gorge : Bas les pattes au Tibet ou on ne vous achète plus de camelote Made in China. Mais pour ce faire il faut des couilles au cul et pas de persil dans les naseaux !

C'est pourquoi il va me falloir trouver de nouvelles astuces avant l'été où je vais diriger l'Europe durant six mois. J'm'en vas aller voir Poutine, il a plein de bonnes idées lui ! Et pour mon secrétariat d'État à l'économie numérique je vais demander à Fillon de choisir Jérôme Kerviel ! Ça fera chier Bouton, ça fera plaisir aux patrons des médias et fera remonter la Bourse !

26 mars 2008  - Me voilà à Londres avec Carla ! Je ne pourrais pas tapoter les rondeurs de la Reine ou lorgner dans son corsage, ni même lui péter la bise comme à Angela ! Mais mon adorable Carla esquissera une gracieuse révérence sous les caméras du monde entier ce qui me fera gagner deux points dans les sondages! C'est quand même plus agréable que de trinquer au Salon d'Agriculture avec les culs terreux !

Après il me faudra combiner un petit voyage sportif au Tibet, en compagnie de Hu-Jintao et du Dalaï-Lama, avec pour clou de la randonnée le passage du témoin, la flamme olympique au poing, au sommet de l'Everest ! Haï !

31 mars 2008 - Je vous l'avais dit, mon voyage à Londres avec Carla me fait remonter dans les sondages ! Maintenant va falloir que je trouve du fric ! Les caisses sont vides, les signaux de l'économie sont dans le rouge, faut absolument que je me refasse un peu de pognon pour calmer tous ces assoiffés de franche et fraîche oseille ! Attali me conseille de tondre les pauvres pour réchauffer les riches ! Je sais, Attali est un con, mais il a raison dans ce sens qu'il est plus rentable pour l'État de ramasser 10 € chez 20 millions de fauchés qu'un million d'€ dans la poche de 100 milliardaires 

Un trouduc du Web, pas si con qu'ça, me suggère de numéroter toutes les déclarations d'impôt, et leurs diverses annexes puis d'organiser une gigantesque téléloto fiesta pour les citoyens imposés ouverte aux non-imposables, par souci de démocratie ! Pour participer au tirage, il faut être redevable d'au moins 100 € d'impôts, les non-imposables pouvant librement souscrire en numéraire ! Le Gus, un Rmiste qui claque 100 € par semaine au Loto, me promet 2 milliards de bénef dès la première année. Qu'en dites-vous ? Après les feuilles d'impôt on pourra étendre le jeu aux feuilles d'assurance maladie, aux PV, aux timbres-poste, etc. Payer l'impôt deviendra ludique et finira sans doute par rapporter gros.

Mon Journal (suite)

«Enfin une collaboratrice qui a des couilles-au-cul ! Nathalie, tu m'arraches une épine du pied ! Tu me sauves la mise ! Quand mes jobards de ministres et les veaux de Ma Majorité siégeant à l'Assemblée et au Sénat passent à la caisse de Monsanto, vont brouter dans la main des groupes de pression des prédateurs du Big Business, voilà que toi, jolie, frêle et battante, tu n'hésites pas sous les insultes, les quolibets, les menaces et les vociférations de tous les paillassons du régime à dire ce que tu penses, et oses sauver l'honneur de mon quinquennat et Mon Grenelle à Moi ! Bravo Nathalie ! Bon petit cheval ! Viens que je te pète la bise ! Si t'étais pas un peu vieille pour moi, je t'accueillerais volontiers dans mon harem ! Avec toi Nathalie, Carla et Rama et Rachida, quelle partie de plaisir deviendrait la politique ! Mon ami Khadafi a sa garde rapprochée de khadafliquettes, moi j'ai mon commando de sarkozettes »

Jeudi 24 avril 2008 - Conférence de presse - Un outil de gouvernement précieux mais à manipuler avec doigté et sang-froid. Ce soir, notre Président ne parvient pas à mobiliser les téléspectateurs aussi bien que d'habitude. C'est pas la grincheuse grosse poufiasse d'interwieveuse en bleu sainte nitouche qui fera monter l'attention ! - Il aurait mieux fait de choisir Madona, de passage à Paris pour lui poser des questions - Rappelons-nous le triomphe de Chirac il y a dix ans lorsque la chanteuse lui a lancé sa petite culotte dans la salle et qu'il l'a rattrappée au vol ! Ça lui a valu de remonter de dix points dans les sondages !

Tant pis. Ce fut un coup d'épée dans l'eau ! Faudrait débusquer un lièvre dodu sur une autre piste. Exemple : Une photo de Carla nue vient d'être vendue quinze mille € à un chinetoque cinoque. Pourquoi pas renflouer les phynances de la Sécu en proposant ses jolies crottes sur Ebay, ses strings à Drouot, offrir son pipi en ampoules de cristal signées Philippe Starck lors d'un gigantesque BruniSarkoton ! Chiche ! Faut vivre avec son temps !

Un impôt sur la connerie et les cons pourrait aussi rapporter gros ! D'abord, n'oublions jamais qu'on est toujours le con pour quelqu'un et que vous en êtes un autre ! Ça fait beaucoup de monde. Alors jonglons un peu avec les chiffres : en France, sur soixante millions d'habitants il y a bien 50 millions de cons, - je me compte dans le lot - donc, à 5 € d'imposition par tête de pipe, ça fait la bagatelle de 250 millions d'€. Une aumône !

Cent milliards de SMS, texto, appels oiseux, etc. à 1 ct la fôte d'orthographe ou de français, ça donne tout de même 1 milliard d'€ dans les caisses de l'État. + 1 ct sur chaque virement, transaction financière, chèque rapporterait encore un nouveau milliard d'€ ! N'en jetons plus Sarko va plus se sentir pisser ! Il va vouloir tout imposer : les clodos, l'air que nous respirons, les regards que nous jetons, les rots, les pets, l'amour, la branlette ! Aïe ! Aïe ! Aïe ! Où allons-nous ?

Quelques bonnes idées pour remonter dans les sondages

Carla me susurre une bonne idée pour renflouer mes phynances (du moins celles de l'État, pour les miennes, Dieu merci, ça roule !) - As-tu remarqué mon chéri que la France pays de la beauté est devenue un pays de grosses moches obèses gavées, de gros cons poilus et ventrus, que même les mômes sont devenus mamelus et fessus ? Faudrait changer ça ! Tu cherches des sous, eh bien propose une taxe sur les brioches, les gros culs et les gros nichons. Quand tu vas sur le marché tu paies tes patates au poids, les asperges à la botte ! Fais de même pour les transports, les impôts, les charges sociales ! fais casquer les gros ! Tu gagneras sur tous les tableaux : car il y a plus de gros chez les pauvres que chez les riches ! Et pour les impôts et les taxes, tout est basé sur l'assiette ! Assainir les phynances par l'assiette ! C'est pas génial ?

Pour l'avion, par exemple, ou les transports en commun, le prix du billet variera selon le poids du passager ! Idem dans les restos ! En trois ans la France aura maigri de plusieurs milliards de kilos et se sera enrichie de quelques milliards d'euros ! Faudra juste veiller à ne pas encourager l'anorexie. Une autre taxe y remédiera !

Un internaute me suggère aussi de taxer le "temps libre" mal employé, estimant qu'il ne faut pas imposer le revenu de celui qui apprend, travaille, bricole, aide, mais de ceux qui escroquent, paradent, spéculent. Imposer le flemmard, le chômeur planqué, le tire-au-flanc pourrait rapporter gros. Ce garçon estime avec raison que si toute activité est saine, l'ennui et la paresse induisent "vice et versa" ! Et pourquoi pas frapper un grand coup en nationalisant le sol et le sous-sol du pays, la fonction publique et la magistrature, en imposant les mandats électifs ? Là, franchement, je trouve qu'il exagère ! D'après ses calculs, en tant que Président, je devrais payer ma charge dix millions d'€ et le privilège de l'exercer 2 millions d'€ par an. Ces sommes m'étant remboursées à la fin de mon mandat si les caisses sont pleines et mon programme rempli !

Enfin une bonne nouvelle !

Vive l'Irlande ! Enfin des citoyens couillus ! Ils m'évitent la corvée de faire appliquer le Traité de Lisbonne cette connerie que j'avais fait concocter pour apparaître comme le sauveur ! Désormais je vais militer pour une Europe confédérale, exiger le rattachement de l'Europe à la Confédération Helvétique. Aux 26 cantons suisses s'ajouteront nos 27 nations européennes ! Ce sera désormais l'Europe aux 53 cantons  et on fera main basse sur le magot planqué dans leurs banques et on sera aussi zürich qu'eux !

Dans quelques jours me voilà aux commandes du machin, de la pétaudière en ébullition, prête à exploser à la gueule de mes collègues, et je vais être plutôt peinard pour reprendre la main. Youpi !

Premièrement je vais rétablir nos fromages dans leurs droits, deuxio, je vais me faire élire Premier Mamamouchi de l'Europe par un tour de passe-passe faisant de Bush, Poutine, Khadafi mes grands électeurs. Tertio : pour résorber le chômage je vais créer de toutes pièces une armée européenne, citoyenne à laquelle accèderont de droit tous les jeunes gens et jeunes filles de dix-huit à vingt-deux ans, favorisant ainsi la mixité sociale et l'apprentissage d'un métier sur le tas.

C'est dans cette armée populaire que tous ceux qui n'ont pas de permis de conduire ou de chasse pourront en faire l'apprentissage, où tous les voyous, les malandrins, les casse-cous pourront apprendre à casser de l'ennemi de la patrie et du terroriste, où tous les cinglés de vitesse, du fun, de la cascade pourront se transformer en hommes-torpilles, bref une armée jeune, disciplinée, chaleureuse, où l'on apprendra à chanter en travaillant, à nettoyer les chiottes en se bidonnant, à devenir bon citoyen en s'étripant !

Avantage : les exaltés de nos banlieues pourront laisser libre cours à leurs pulsions et se faire sauter dans des guerres utiles au cours desquelles avant l'action leurs officiers les bourreront de kif et de cocaïne  et les "grands frères" dirigeront les B.M.C !

Vendredi 13 juin 2008

Quelle journée ! Quelle sensation ineffable que de se sentir indispensable ! Si j'étais allé à Berne avec Carla, l'équipe de France de foot aurait sans peine éliminé ces Bataves. Si je m'étais rendu à Dublin avant le vote je retournais l'opinion comme une crêpe en arborant mon uniforme de co-prince d'Andorre aux côtés de ma princesse ! Quel tabac ! Mais ces deux échecs, irlandais et sportif, vont me servir dans ma prochaine mandature. Dans quelques semaines je serai intronisé Président de l'Europe. Et je pourrai enfin montrer à l'univers ce dont je suis capable : Me proclamer Nicolas Ier Empereur de FrançAfrique. L'ami Khadafi lui-même n'aurait pas osé !

A compter du 1 juillet 2008, me voici aux commandes de l'Europe ! Que faire pour médiatiser cet événement ? Populariser voire immortaliser cette présidence... Attali me souffle une idée... je sais il faut que je me méfie des idées d'Attali - mais tout de même celle-là est séduisante : participer le 14 juillet avec Carla à la Course des garçons de Café à Montmartre !

2 juillet 2008 : Quelle chance ! Pas besoin de l'idée à la con de l'Attardé. Voilà que le président Uribe m'apporte Ingrid Betancourt sur un plateau, sans que j'y sois pour rien, sans avoir dépensé un seul écu. Ce scoop me permet de détourner l'attention des enquiquineurs, de convoquer les téloches, le ban et l'arrière ban des médiapithèques, et grâce à la fine équipe des fouille-caca à ma botte, de m'attribuer le mérite de cette libération ! C'est sur les deniers empruntés à mon bon peuple que je vais affréter un vol spécial de Mon Avion Présidentiel, pour amener à Bogota toute la famille des m'as-tu-vu de la friquée Colombienne de gôche, famille qui a tout fait (comme moi) pour faire capoter l'opération du président Uribe.

Au retour l'avion me la ramènera comme un trophée personnel. Si ce n'est pas le cas, quelques bons FARC repentis feront l'affaire. Je vais loger ces gentils criminels - pardon ces gentils hôtes - dans des palaces parisiens ce qui attirera des milliardaires barjots, en attendant d'y accueillir le gros des terroristes aux frais de la République ! Et puis, pour compenser, j'expulserai quelques négros travailleurs, exploités par des amis de mes amis, mais sans papiers. Ça leur fera les pieds ! C'est pas de la grande et belle politique, çà ? Cela n'est-il pas plus fastoche que de m'emmerder avec le panier de la ménagère, les éclopés victimes des labos, des culs-de-jatte victimes des chauffards ou des gros-cubes ? Les millions du trésor public ne seront-ils pas mieux placés dans cette opération de communication qu'en achetant un nouveau porte-avions ? Mieux placés que d'aider les pêcheurs, les routiers, les sous-offs, les chômeurs, les retraités, tous ces petits crétins qui me pourrissent l'existence ? Et pour la grande fête de l'Élysée du 14 juillet, j'annule ma participation à la Course des garçons de cafés où le brave Fillon me remplacera volontiers, et j'm'en vas inviter au Palais : Khadaf, Chavez, Mugabe, Ahmadinedjad, Sayyed Hassan Nasrallah  et Besancenot (qui refusera j'espère pour ne pas me ravir le vedettariat) ! Pour une fois, le 14 juillet qui commémore une révolution sanglante coïncidera avec la fête de la ploutocratie démocratique !

Ça y est ! Le grand cirque Betancourt, ses clowns et ses guignols déferlent sur les écrans. La belle martyre soçotte, son ex, son garçon de course et sa nichée de petits couillons gavés amusent la galerie ! Comme ça la France ne pense plus, les retraités à 500 euros, les petites vieilles impotentes souffrant de rhumatismes à qui je souhaite faire payer leurs médicaments de confort, voient leurs yeux s'embuer d'émotion en picorant leurs épluchures ! C'est niais à pleurer mais quand on pleure dans les chaumières on s'éclate dans les palais ! Jamais les médias n'ont été aussi lèche-cul ! La presse aussi vautrée dans la fange. Même le triste pruneau de TF1 que j'ai fait virer en avait un peu honte ! Parole de Hongrois, je souhaite qu'un mendiant ingrat, un Léon Bloy bourru vienne le fouet d'une main, la chicote de l'autre, corriger ces abrutis tandis que le bazar brûle ! En attendant, Moi, Sarko Premier, je me régale ! Avec ma cour de Roi Pétaud, je suis en train de battre le roi Ubu !

C'est presque gagné. Un mois de répit. Les bacheliers sont en vacances, les riches à Bora-Bora, les syndicalistes écœurés sont allés faire trempette, les routiers roulés dans la farine rissolent au soleil. Mes pêcheurs dans leurs roll-mops snobés par les plaisanciers, l'armée stupéfaite de l'exploit de son tireur d'élite de Carcassonne ne la ramenant plus, je vais pouvoir recevoir quelques folkloriques énergumènes à la fiesta du 14 juillet histoire de faire parler les medias, un beau défilé, un beau feu d'art, bref j'ai presque tout réussi ! J'ai cassé la tire-lire des boursicoteurs, déboussolé l'opposition, ridiculisé les écolos en réhabilitant les centrales atomiques, perturbé les consciences pieuses en invitant aux frais de la République quelques terroristes des FARC et refoulé quelques milliers de sans-papiers pour faire plaisir à la plèbe. J'ai enrichi les plus riches et appauvri les plus pauvres... Tout est rentré dans l'ordre... ou presque... il n'y a plus que Trichet qui me fasse chier. Il sait que j'ai besoin d'une inflation forte pour payer mes dettes et mes débordements. La grande muette rendue à sa vocation première de marcher au pas et de fermer sa gueule, j'm'en vas ranimer triomphalement la flamme à l'Arc de Triomphe  pour la grande joie des touristes et des badauds ! Ah ! J'oubliais, il me faut un avion présidentiel un peu plus présentable que le mien ! Je lance donc un appel d'offres solennel ! J'espère que Boeing comprendra le message et m'offrira un Dreamliner tout neuf pour emmerder Airbus !

14 juillet 2008 Grandiose ! 43 chefs d'État baba, bâillant d'admiration ! Manquait la Queen, Bush, Poutine, le roi coco de Chine, le Roi du Maroc ! Mais Bast ! J'ai quand-même rameuté une belle brochette de gentils démocrates ! Même le Bon Dieu s'y est mis en m'envoyant du beau temps ! L'ami Khadafi absent volontaire était pourtant présent à l'heure du déjeuner de gala à l'hôtel Marigny, mes invités déambulant devant le mirage de sa tente plantée dans la cour d'honneur ! Voilà ! Reste à réussir mon opération séduction au Congrès de Versailles ! Pour commencer j'm'en vas demander à ma bonne justice impartiale d'indemniser le bon Nanard  sur la cassette des citoyens ! Trois cents petits millions d'euros pris dans la poche des électeurs pour réparer une injustice commise par une banque nationalisée à l'égard d'un escroc ! Mitterrand n'aurait pas fait mieux. Il est vrai que j'ai gardé Attaloche, son plagiaire faussaire, comme conseiller en coups tordus ! La voix de Nanard va me ramener celles de quelques autres paillassons à décrotter les mollusques ! Ah ! Carla a bien raison : «Politique, t'es ma came...»

 

17 juillet 2008 - La Bourse remonte, Fillon qui s'est fait porter pâle pour ne passer pour un couillon en me remplaçant à Montmartre, se rétablit de sa sciatique diplomatique, et tous les rigolos de droite et de gauche vont aller se goberger à Mes frais à Versailles en espérant me faire boire la tasse ! Toujours aimable, Khadafi m'a envoyé un message d'encouragement : «Le pèlerinage ne s'achève pour le chamelier que lorsqu'il a enculé son chameau !» Je ne comprends pas très bien ce qu'il veut dire par là ?

25 août 2008 - Ça y est, j'm'en vas recevoir mes nouveaux gadgets de Président : une Sarkomobile qui va faire baver Sa Sainteté de jalousie à l'idée qu'un de Ses chanoines ait un "tapis volant" plus éclatant et une bagnole plus clinquante qu'Elle-même ! J'aurais préféré un Streamliner avec une soute à Rolls, mais mes conseillers m'ont dit que ça ferait jaser. Reste à me procurer un Sarkoptère pour me rendre dans mes cantines préférées et promener mes petites familles décomposées. D'ailleurs j'ai prié la Mairesse de Paris de m'établir quelques plateformes pour hélicos aux emplacements stratégiques de la capitale dont une à l'Arc-de-Triomphe pour me rendre au Fouquet's. A propos, vous avez pas trouvé sublime ma cérémonie funèbre en l'honneur de nos soldats ? J'espère que ce message personnel aux Talibans portera ses fruits et qu'ils déglingueront toujours plus de nos petits gars sur le terrain que je puisse en foutre plein la vue à tous ces pauvres cons de téléspectateurs. Tout à fait entre nous, mon conseiller Attaloche m'a précisé chiffres à l'appui que ce genre de spectacle coûte moins cher à nos phynances qu'un porte-avions !

 

Jeudi 4 septembre 2008 - Ce qui m'étonne, ce qui étonne les Français, ce qui épate tous les hommes politiques, c'est où, à quelle source, à quelle drogue notre dynamique Président puise son énergie ? Quel est son secret ? Il ne s'empifre pas comme Jacques Chirac, il ne se saoule pas la gueule comme Boris Eltsine, il ne se drogue pas comme Britney Spears, il ne se masturbe pas comme Ernest Borgnine et pourtant, il court, il vole, il caracole, manie la carotte, la chicote et le brandon, titille, houspille, tisonne, débride les bubons et les plaies, sème la zizanie, pète la bise, tapote les épaules, serre la paluche à tous les voyous de la planète sans se salir les mains ! Quelle santé ! Je sais, je sais, il y a Carla, mais elle ne donne pas l'impression d'être un volcan, un cyclone, une tornade ! Jolie, bien élevée, gentillette, comment arrive-t-elle à canaliser cet ouragan, à dompter ce brasier, à manipuler cet explosif ?

Moi, il m'épate ! Ce qui est sûr, c'est que ce mirliton pète le feu sans se péter la gueule, dérape sans franchir la ligne jaune, fout le bordel dans les partis politiques, dans les familles, secoue la Bourse, terrorise les préfets, les ministres, les mirlitaires pour la plus grande joie des badauds, des médias et des saltimbanques !

Et l'ami Fillon dans tout ça ? Il agit, sourit, tient la barre, redresse le cap, étale les conneries, ramasse les crottes, avale des couleuvres, shoote les peaux de bananes, sourit encore sans se curer ni les ongles ni le nez, se laisse aimer, se laisse plaindre, a l'air de souffrir... Je crois que tout ça est bien arrangé, peaufiné entre eux ! Comme disait Louis Perceau : le sang circule et il faut prendre les choses en riant !

Lundi 8 septembre 2008

Aujourd'hui, 8 septembre 2008, Moi Sarko Ier Empereur de FrançAfrique, je vous le dis solennellement, un mois jour pour jour après l'apothése de Pékin où 90 chefs d'États étaient réunis pour la fête mondiale du sport, voici que débute une nouvelle ère : celle de la fin du capitalisme. Nous allons connaître le vertige de la régression. Ce n'est encore que le tout début de la débandade, de la pénurie, de la disclocation, mais bientôt, inéluctablement, vont se profiler le désordre, la ruine, la déshumanité, le ralentissement dans tous les domaines. Finie la course à la vitesse, au gigantisme, à l'efficacité, à la modernité. Nous allons vers l'époque grandiose et tragique de la fin du capitalisme triomphant, de la mort du tout économique. Les guerres qui nous attendent seront non plus de conquête de nouvelles richesses, mais d'extermination des très pauvres par les nouveaux riches. Relisez donc «Le Camp des Saints» de Jean Raspail.

Le progrès c'est terminé, l'abondance est derrière nous, le «toujours plus on peut s'asseoir dessus», la liberté, les Lumières, les lendemains qui chantent sont enterrés, la joie de vivre c'est foutu, après Capri, Yalta c'est fini, les Russes vont récupérer leur empire. Ils vont reprendre la main en mettant l'Ukraine au pas, la Crimée, à leur botte, une partie de la Géorgie dans leur poche. En occupant le Pôle Nord et la route maritime qu'il commande, ils vont nous niquer avec leur pétrole et leurs matières premières.

Voici venue l'ère grandiose, tragique et douloureuse du «grand bond en arrière», du retour de l'humanité à la raison pure, à l'«État de Bon sens» que des juristes impitoyables vont rétablir droit dans ses bottes sur les ruines de l'«État de Droit». La Grande Bouffe c'est fini ! Va falloir se serrer la ceinture. Fini les gros, les matrones, les obèses. Vive les gringalets, les cancrelats, les ascètes, les tardigrades et les morpions.

Depuis 3000 ans, nous avons conquis la Terre, Dieu semblant pourvoir à tous nes besoins. Nous avons chassé Dieu, nous voilà donc orphelins, démunis, seuls, face à nous-mêmes, entrant dans l'ère terrible annoncée par les Écritures, les poètes et les prophètes : l'Ère de la récession, des disettes, des cataclysmes, des vaches maigres ! Nos nouveaux dieux c'est Tapie, Madonna, le Sida, le Web et le Viagra alors qu'il faudrait lire Caraco, La Bible, Maurice Allais, Laguerre et Bodinat.

Oui, chers compatriotes, nous entrons désunis, démunis, dans l'ère des ténèbres, des tremblements de terre, des inondations, des cyclones ravageurs, des cataclysmes en tous genres, des pandémies. Désormais, l'humanité connaîtra les joies de l'extermination, le bonheur dans le crime, la jubilation dans l'épouvante, l'orgasme dans la cruauté !

12 septembre 2008

Voici que monte de la mer la Bête, apparition magnifique dans son horreur, image monstrueuse et pathétique de notre ineffable avenir. Nos gratte-ciel s'écrouleront, nos rapides avions gros-porteurs s'écraseront, nos actions de bourse ne vaudront plus pipette.

Nous sommes trop nombreux sur cette Terre que l'industrie a polluée, que la science imbécile a pervertie, que le gigantisme avide de notre connerie affaiblit chaque jour davantage. Nous manquerons de nourriture, d'eau pure, d'énergie, bientôt d'air aussi. Notre intelligence avachie nous conduit tout droit au génocide de l'humanité, non pas sous les coups d'un ennemi extérieur, mais à cause de nous-mêmes. «Nemo laeditur nisi a seipso.»

Mais ce matin, peuple de France, silence, à genoux, les yeux au ciel, les mains jointes, repens-toi de tes péchés, je vais recevoir le Pape ! Et ce ne sera pas ce pauvre Fillon que j'enverrai recevoir Sa Sainteté. C'est moi-même, chanoine de Latran, co-prince d'Andorre, Président de la France éternelle fille aînée de l'Église en personne, qui l'attendrai à sa descente d'avion. Avant ,- mais cela sera ma botte secrète, - de le remplacer au Vatican, s'il dit ou fait trop de conneries. Et puisque mon bon peuple ne veut pas d'Edvige, je rétablirai la Sainte-Wehme, les curés de choc et la confession générale obligatoire. Le jeûne remplacera les agapes, les sacrements le téléton, dans les sacristies on saupoudrera de bromure le vin de messe et la capote deviendra obligatoire aux curés et à leurs ouailles pour éviter la procréation d'autres petits gavés. Y'aura plus que moi qui aurai le droit de baiser. Ah mais !

Alléluïa !

Voilà que je m'excite, que je divague, que je rêve en plein jour ! Va falloir me faire prescrire de la Ritaline par le bon docteur Kouchner.

17 septembre 2008

Comme vous le ressentez certainement, mes chers concitoyens, je suis en train de vivre les meilleures jounées de mon septennat - oh! Pardon... de mon quinquennat ! Les plus exaltantes en tout cas ! J'entends le pauvre Chirac ricaner dans mon dos, le médiocre... le déliquescent ancien ministre des Affaires étrangères... pardonnez-moi, si je me souviens encore de sa tête, je ne me souviens déjà plus de son nom... quelque chose comme «vilepinte»!

Oui, l'heure est amusante, exaltante, je suis le Président de l'Europe, la première puissance économique mondiale, la nation qui a récolté le plus de médailles d'or aux Jeux Olympiques, et je n'ai aucun pouvoir réel, ni armée puissante, ni finances saines ! Il est temps que cela change !

En fait, tout à fait entre nous, cela me démange parfois de prendre le pouvoir à la hussarde, de balayer les bavards de Bruxelles, de fomenter un coup d'État à la Poutine, en y associant la Merkel, la Queen, le Berluchon d'Italie et quelques autres solides hussards. Oui ça me tente !

Moi, Président à vie d'une Europe fédérale, avec la mère Merkel comme premier Vizir, la grand'mère Élisabeth comme Suzeraine d'Empire, l'ami Ben Laden préposé aux armées, les frères Kascinsky en ministres titilleurs des mécontents, et Mon Bon Pape comme «Ministre délégué Occulte», voilà de quoi tenir la dragée haute aux Amerloques, aux Chinetoques et tutti quanti. Je fais alliance avec Poutine, je lui laisse le Kosovo et l'Ukraine, j'incite les Turcs à unifier l'Islam et voilà la Paix revenue dans le Monde pour vingt ans. J'm'en vas prier l'Attalidiot de concocter un programme dans ce sens. Comme il le r'filera en douce à Ségolène, j'suis sûr de le retrouver dans le «Canard enchaîné» de la semaine prochaine... et ça amusera les médias !

24 septembre 2008

Voici pour mes amis internautes un extrait du petit discours que j'avais improvisé dans ma tête pour l'Assemblée générale de l'ONU.

« Chers amis !

Nous avons aujourd'hui la chance inouïe de réformer durablement le système économique et financier international dont nous avons hérité depuis la fin de la dernière guerre mondiale.

Les mesures radicales et immédiates que je vous propose de prendre sont à la mesure de l'enjeu :

a) Mise hors-la-loi de tous les paradis fiscaux, saisie de leurs avoirs, biens immobiliers et propriétés, où que ce soit dans le monde.

b) Mise sous séquestre de l'ONU de toutes les banques en difficulté, de leurs avoirs, avec saisie immédiate de tous les biens de leurs dirigeants, de leurs familles et de leurs proches, au profit de la CULI, une Caisse Universelle Libérale d'Indemnisation pour les victimes de leurs agissements.

c) Vingt ans de travaux forcés pour les spéculateurs internationaux, les financiers indélicats, avec saisie de leurs biens, de ceux de leur famille et de leurs proches. Couper les couilles et exciser les réfractaires.

d) Pour résoudre les problèmes de logement en France même, je vais faire saisir et réaménager les orgueilleuses tours de La Défense hébergeant les sociétés financières pour y reloger les sans-abris. Je conseille à mes pairs de faire de même dans leurs pays respectifs.

e) Mise en œuvre immédiate d'un plan de conversion des fondamentaux en vue d'une déflation programmée des structures. (Pardon pour la langue de bois, mais c'est une formule d'Attaloche). Fin du gigantisme par l'abolition des 3 P (Plus Grand, Plus Rapide, Plus Cher).»

Pour appliquer ce plan drastique, je vais faire appel à un homme intelligent, impitoyable mais compétent : Olivier Besancenot, et, s'il refuse, je le fais reléguer en Guyane comme facteur chez les orpailleurs.

Et cela n'est qu'un début.

Hélas, mon conseiller m'a remis un autre texte, concocté par mon nègre habituel, un bla-bla insipide mais politiquement correct, que j'ai prononcé d'un ton viril pour en faire oublier la langue de bois.

26 septembre 2008

Ben ! Va falloir une fois encore réviser mes promesses. Désormais, le temps n'est plus d'épater Mon Bon Peuple avec mes facéties, mes Rollex, Ma Cour de Sarkozettes, mes escapades bling-bling. Il est temps de changer de registre. Ce que je vais proposer à MBP (Mon Bon Peuple), c'est une année de contrition, de restrictions, de punition, de pénitences.

La venue de Notre Bon Pape (NBP) vous y avait sans aucun doute préparés. Voici venu le temps du sang, des douleurs et des larmes. Pour retrouver la santé, il va falloir se serrer la ceinture, travailler plus pour gagner moins. Vous les ploucs qui vous preniez pour des golden-boys avec vos tracteurs et vos ordinateurs, va falloir vous remettre à traire vos vaches à la main, à vous atteler à vos charrues à bras, à cultiver sans pesticides et sans engrais chimiques pour régénérer les terres que vous avez salopées. Va falloir assainir votre fumier empoisonné et en refaire de beaux cubes fleurant bon la nature sous vos fenêtres. Et vos femmes devront se remettre à désherber leur potager plutôt que d'aller remplir leur caddie au supermarché à bord de leurs grosses bagnoles ! Et je veux voir toute la famille à la messe, chaque dimanche.

Et vous, industriels de la pêche, écumeurs des mers, stupides destructeurs des fonds marins, va falloir vous remettre à la marine à voile,; à peaufiner des épissures, à réapprendre à ravauder vos filets, à pêcher au ver de vase, à la ligne ou à la palangrotte en attendant que la mer se repeuple au lieu de vous vautrer devant votre téloche.

Quant à vous les cancres et les potaches, fini les téléphones portables, les calculettes et les ordinateurs de poche pour mieux tricher. Je veux revoir une belle calligraphie, à la plume sergent-major. Va falloir vous remettre au calcul mental, à la grammaire de grand-papa, à la table de multiplication, aux dictées sanctionnées de trois fautes = zéro ! Vous allez relire vos classiques, les apprendre par cœur, vous réapproprier la «règle de 3,», exercer vos astuces sur des équations à plusieurs inconnues plutôt qu'à surfer sur le net. Et, en classe, faudra vous réhabituer au port de l'uniforme, au silence, au rang par deux les bras en croix et à une stricte discipline.

Et vos vacances, petits cons gavés, va falloir les passer à la campagne, au cul des vaches, apprendre à ramasser les patates à quatre pattes, à vendanger, à cueillir les fruits, à danser la bourrée au bal du village au lieu de vous vautrer à faire du lard devant vos ordis, à vous abrutir devant vos jeux vidéo.

Et tout ça ce n'est qu'un début ! Une toute petite mise en train, une mise en bouche !

Dans Ma réforme, je n'oublierai pas Mes banquiers, Mes PDG et Mes ministres. D'abord suppression de toutes les voitures de fonction, des notes de frais, des voyages avec maîtresses et bobonne. Pour remettre au pas la fonction publique, j'm'en vas confier la gestion de son "redressement" à Nanard, en lui mettant le marché en mains. «Soit tu fais suer le burnous de ces prédateurs que tu connais bien, et tu récupéreras tes fifrelins auprès du Crédit Lyonnais, soit je te confie une mission humanitaire chez les talibans ! A toi de choisir !

Vendredi 3 octobre 2008

Jean, mon fils bien aimé, qui adore les femmes riches, la politique bling-bling et jouer au stock-car avec son scooter, me suggère une riche idée qu'il va falloir faire entériner par mon Conseil des Sinistres.

En 1976, Raymond Barre avait créé un impôt de solidarité contre la sécheresse qui engrangea 6 milliards de francs sans aucune récrimination. Voir ci-après les modalités de cet impôt intelligent :

Impôt de solidarité

L'idée de Jean est d'instaurer sur le même modèle un Impôt de solidarité pour les PDG victimes du Krach d'un montant de 100 milliards d'€, en y ajoutant une contribution exceptionnelle volontaire des gens fortunés qui gagnent plus de 5000 € mais moins de 20.000 € par mois (selon le barême proposé par l'excellent François Hollande en personne). Nous créerons pour ces bons citoyens un ordre chevaleresque donnant droit au port d'une décoration en forme d'écu pouvant servir de coupe-file aux «Restos du cœur.» J'imagine déjà avec joie la réaction du Canard enchaîné parlant de la «Médaille des Cocus !»

10 octobre 2008

Cette fois ça y est ! La petite tempête boursière se transforme en ouragan universel. Me voilà dans le bain. J'adore ces situations tendues, dramatiques, où tout le monde pisse de travers et fait dans son froc. Là, dans ce merdier général, ce maëstrom infernal où chacun devient fou, je me sens à l'aise comme un observateur au sec dans l'œil du cyclone.

Ça va barder les gars ! Cramponnez-vous camarades ! Je vais sonner de l'oliphant comme Roland à Roncevaux et vous pourrez vous rallier à mon panache blanc ! Inculte comme Charlemagne je viens de ramener deux Prix Nobel à la France.

jeudi 23 octobre 2008

Les médias que j'adore et qui m'ont à la bonne, m'apprennent qu'au cours d'une année de voyages à travers le monde, je polluerais autant que 830 vaches ! (Yahoo dixit) Voilà enfin une bonne nouvelle ! Pour compenser, il suffira d'envoyer mille bêtes à cornes à l'abattoir ! Autant de cocus de moins. Je vais en parler à mon ami DSK qui, selon Georges Duclair, «paye rudement de sa personne pour faire remonter les Bourses en adoptant avec son petit personnel féminin la position des missionnaires !»

Vendredi 27 octobre 2008

Voilà-t'y pas qu'un petit fûté d'éditeur lance dans le commerce une petite poupée Vaudou à mon effigie ! Aves les aiguilles, le mode d'emploi comme pour un footballer avant un match de Coupe du Monde ou un vulgaire Candidat aux Élections Présidentielles américaines !

Paraît qu'il en circule des milliers à l'effigie d'Obama et de McCain ! Mais pas des poupées Vaudou de salon, des vraies, confectionnées selon la tradition africaine, par un vrai sorcier. Paraît même que c'est le seul business qui marche en Haïti ! Avec la pub que je lui fais, il faudrait tout de même que cet escogriffe raque un peu de jonquaille, me r'file une petite ristourne pour mes bonnes œuvres ou pour ma caisse noire, pas vrai ? Sinon je lui enverrai… Merde, fallait pas porter plainte contre ce gentil éditeur comme me l'a conseillé Attaloche, mais le faire racketter par le bon Eric Woerth ou la belle Lagarde…

Jeudi 30 octobre 2008

Voilà que ma poupée Vaudou fait un tabac ! Qu'il s'en vend des dizaines de milliers sur lesquelles je ne touche pas un rond ! Frank Louvrier mon directeur de la com prétend que c'est vachement bon pour mon image, et que les procès que j'intente et que je perds me font remonter dans les sondages.

Mais que va penser Sa Sainteté de voir son chanoine préféré mêlé à un procès de sorcellerie ? Boudiou que régner est devenu difficile par les temps qui courent !

Dire que mes émoluments de Président de la République, même après réajustement, ne s'élèvent qu'à 240.000 € par an alors que mon épouse jouit de revenus trois fois plus élevés et que j'apprends par la presse (aujourd'hui absente des kiosques) que le salaire moyen des 50 patrons français les mieux payés représente près de 400.000 € par mois, c'est-à-dire plus de 300 fois le Smic ! Que Jean-Philippe Thierry PDG d'AGF-Allianz touche un salaire de 23 millions d'€ par an ! Le PDG du Vaisseau France moins bien loti qu'un vulgaire assureur… Pauvre France, Pauvre de moi ! Enfin, grâce à moi les Bourses remontent ! Et les riches vont pouvoir à nouveau s'enrichir et mes amis les pauvres s'appauvrir ! Une étude scientifique vient d'ailleurs de démontrer que c'est chez les plus pauvres qu'on rit le plus, que l'on s'entraide le mieux ! Alors je crie : Vive la décroissance, Vive la désescalade ! Vive le Vélib et la Soupe populaire !

PREMIER BILAN
Libres propos avant censure

Avant, pendant et après l'élection présidentielle de 2007, j'étais viscéralement opposé à Sarko, ce vibrion excité et bling-bling, cet alettré faiseur de mots dépourvus de sens, ce moulineur de phrases convenues, ce coupe-circuit sans nuances, péteur de plombs, ce nabot psychotique pédalant dans la choucroute, ce tapoteur d'épaules et flatteur de hanches, bref, cet énergumène si opposé à tout ce que j'aime, à tout ce que j'admire et respecte.

Aujourd'hui, samedi 15 novembre 2008, après les premiers soubresauts d'une crise bienfaisante et bienvenue qui jusqu'à présent n'ont encore ébranlé que les bourses d'un monde devenu fou, - mais pour l'homme comme pour la société les bourses ça compte ! - je considère que le Président Sarkozy a rapidement appris à troquer sa casquette de funambule contre la tenue plus sévère du chanoine, à laquelle il a droit !

Et je constate que si notre Président conserve ses habitudes de chien courant, de conquérant du vide, de prédateur de l'inutile, il faut lui reconnaître quelques indéniables qualités : il est tenace, infatigable, persévérant, il tient le cap et il tient la route. Cela dit, pour moi qui ne suis rien, j'estime qu'il a choisi la mauvaise route et le mauvais cap.

Nous sommes sept milliards d'êtres humains (bientôt dix), jadis fils de Dieu et seigneurs de la Terre, nous devenons esclaves, insectes, sur une Terre finie, appauvrie, que par notre pullulement et notre industrie nous rendons peu à peu inhabitable, irrespirable.

Devant une telle perspective, il serait temps de prendre immédiatement le contre-pied des habitudes qui nous ont conduits à cette impasse. Je vois dix mesures pour inverser la trajectoire :

1° Retour à un eugénisme mesuré, jusqu'à ce que l'humanité ait retrouvé le seuil acceptable de trois milliards d'individus. Arrêt chez nous de la prolifération de petits gavés et de petits tarés, - et ailleurs - en revenant à un malthusianisme éclairé, en renonçant pour un certain temps à la religion du Progrès.

2° Stopper la mondialisation par le retour à une économie régionale, traditionnelle, favorisant le retour à des frontières naturelles, ethniques, protectrices des populations locales, de leurs lois, de leur habitat, de leur diversité. Privilégier les produits de saison, la culture et l'élevage biologiques, le commerce de proximité, et pour les produits exotiques le commerce équitable.

3° Préférer le Droit et l'Ordre naturels, un État de Bon Sens au sacro-saint État de Droit des idéologues qui protége d'abord les voyous. Privilégier l'éducation à l'instruction; l'émulation à la compétition. Former des têtes bien faites, des êtres libres et sensibles, des natures généreuses et indépendantes, susciter des vocations, de préférence à des singes savants avides et dénués de scrupules, des forts en thème spécialisés mais incultes.

4° Freiner le gigantisme dans tous les domaines pour en revenir à la mesure en toutes choses. Stopper la construction d'immeubles plus hauts, de machines plus puissantes, d'avions, de trains, de véhicules plus grands, plus gros, plus rapides, en favorisant l'élégance, la beauté la diversité de l'habitat traditionnel, la machine économe, non polluante, sans interdire la recherche désintéressée, l'édification dans les déserts insalubres ou des lieux inhospitaliers de nouvelles formes, de nouvelles esthétiques... (Amsterdam, St-Petersbourg, Venise et Port-Grimaud ont réhabilité des marais.)

5° Enrayer la déforestation, l'agriculture et l'élevage intensifs, la surpêche avec bateaux-usines, filets dérivants délirants et engins de pêche dévastateurs des fonds marins, empêcher la destruction des espèces vivantes, végétales ou animales, privilégier l'agriculture écologique, sans engrais ni pesticides chimiques, la petite pêche côtière, constituer d'immenses réserves naturelles, partout dans le monde. Interdiction totale de breveter le vivant.

6° Recadrer la science, l'éducation, l'instruction, le sport, l'industrie en privilégiant la connaissance pure à la science utilitaire, l'émulation à la compétition, l'amélioration de l'intelligence, l'enrichissement de la spiritualité, au développement durable matérialiste. Consommer moins pour réfléchir davantage, aimer et vivre mieux.

7° Plafonner les rénumérations et les revenus disponibles à cinquante fois le revenu minimum constaté, en incitant (voire en contraignant) l'heureux bénéficiaire d'un revenu supérieur, à investir le trop perçu dans une fondation d'utilité publique (dont les objectifs restent à préciser), gérée par ses pairs. Créer pour ces bienfaiteurs une prestigieuse Académie, un Ordre de chevalerie honorifique que je baptiserais Le Satrape d'Or ou Golden Satrapus, leur inscription nominative dans un Registre des Immortels Satrapes, leur attribuant une médaille-coupe-file attractive, tous privilèges ayant pour objectif de flatter et de magnifier leur incommensurable ego.

8° Créer sous l'égide de cette éminente Académie un Parrainage International, permettant à chaque riche de parrainer dix pauvres méritants, à chaque pays riche de parrainer une ou plusieurs nations pauvres. La Suisse parrainant Haïti, l'Arabie Saoudite parrainant le Bengla Desh, les Etats-Unis parrains du Nigeria, Warren Buffet parrain d'un bébé handicapé retrouvé dans une poubelle, etc, cela n'aurait-il pas de la gueule ? Placer sous la protection des Nations-Unies les populations libres menacés dans leur Habitat traditionnel, en Amazonie, en Nouvelle-Guinée, au Thibet.

9° Rogner les ailes aux paradis fiscaux, confisquer les capitaux errants, interdire aux banques de spéculer avec l'argent de leurs déposants, supprimer les stock-options, le crédit revolving, les taux usuraires.

10° Nouveaux mots d'ordre : maigrir, économiser, réhabiliter, réparer, recycler, ralentir, réduire, freiner, remettre un pilote dans la locomotive pour revenir partout et en tous domaines aux "fondamentaux".

OK ! Message reçu !

«Je pense sincèrement qu'avec mon pote Obama nous allons réaliser cela» !


2009 : L'année magique.
« La Mère des années » comme dirait mon ami Khadafi !

«Un petit con de blogueur qui me titille sur le NET - va falloir que je contrôle mieux ce zinzin, comme mon ami Hu Jintao me le suggère depuis longtemps. Je vais demander au bon Docteur Kouchner de lui demander la recette de bonne gouvernance en période de turbulences. Où en étais-je ? - ouais, un petit minable, disais-je, me suggère de faire appel à un certain Maurice Allais pour coiffer mes ministères de l'économie, des finances, du travail et mon secrétariat des fonds secrets pour refaire des couilles en platine à ma pauvre Marianne. Ce petit jobard merdique qui me les brise depuis un an, m'apprend qu'il existe en France un Prix Nobel d'Économie, ce que j'ignorais, et un préposé aux fonds secrets, que je vais racketter sur l'heure !»

- Oulah ! Oulah ! Maurice Allais - un Français génial ! meilleur économiste du monde, écouté et entendu par ses pairs, et qu'Attaloche me cachait ! Et de plus, un économiste qui annonce depuis vingt ans ce qui nous arrive, que nous avons tout faux, que les capitaloches et les finançailles vont dans le mur !

- Vite qu'on m'amène cet Allais, mort ou vif !

- Mais, Président, Maurice Allais va sur ses 98 ans, il est fatigué, presque centenaire, je doute...

- Qu'on le réanime, qu'on le ressuscite, j'en fais mon ministre d'État à la Richesse Nationale... Ça aura une sacré gueule qu'un ministre centenaire ! J'm'en vas frapper un grand coup afin qu'on parle un peu moins d'Obama qui me casse la baraque depuis son élection ! Quelle merveilleuse pépite médiatique ! Branle-bas de combat, poil au con et couilles au cul ! Et pour annoncer "Urbi et Orbi" la nouvelle de cette nomination, j'm'en vas rappeler cette carpette de Patrick Poivre d'Arvor. Mais au fait, qu'a-t-il dit d'important cet Allais pour qu'on lui file un prix ?

Un secrétaire tend un papier. Le Président lit :

- «Il faut prendre l'argent là où il se trouve: chez les pauvres. D'accord, ils n'en ont pas beaucoup, mais ils sont nombreux.»!

- Je vous demande pardon, Monsieur le Président, mais cette parole est d'Alphonse Allais, pas de Maurice, susurre un huissier lettré.

On se dirait chez le père Ubu !

- Il me semble qu'Attaloche m'avait déjà suggéré cette idée. Mais comme il pique tout, partout et à tout le monde, il a bien pu piquer le truc à l'autre Allais !

Intervention du chef du protocole :

- Voilà ce que Maurice Allais, l'économiste a dit, entre autres :

«Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n'hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.»

- C'est chiant, personne ne comprendra ce qu'il a voulu dire, mais amenez-moi ce bon Allais fissa, sur un brancard s'il le faut, mais il me le faut vivant ! J'm'en vas lui donner la Grand'Croix de la Légion d'honneur et le nommer à l'Académie. En attendant foutez-moi Bouton, Trichet et quelques autres gros banquiers à la Santé comme faux-monnayeurs. Ça fera la UNE de Paris-Match et amusera Mon Bon Peuple.

Nouvel-An 2009   - Pourquoi faut-il que des besogneux, des minables, des couilles-molles viennent me pourrir l'existence ? Voilà que des billets anonymes traînent jusque sur mon bureau ! Je soupçonne bien Attaloche de les glisser en douce, bien en vue, pour m'emmerder ! Mais ce matin, ça dépasse les bornes ! Lisez plutôt le poulet en guise de vœux de Bonne Année qui m'attend :

« Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien.

Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.

Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.

L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.

Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse. Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue !

Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé. »

Signé : Victor Hugo

Merdre alors ! Va falloir que Ma police et Mon armée me retrouvent fissa ce dangereux folliculaire et me le foutent au gnouf !

Bah ! à la réflexion, je trouve ce libelle plutôt amusant et sympa ! Je le relis avec plaisir ! Me comparer à Napoléon c'est plutôt flatteur ! Me traiter de «carriériste avantageux» ne me déplaît pas, et voir en Carla une princesse, ça me va parfaitement ! Allons, amenez-moi cet Hugo-là que je le décore de la Grand'Croix !

bruni

Maintenant que j'ai joyeusement désassemblé le parti socialiste, renvoyé le camarade Bayrou à sa niche, félicité le gentil Besancenot, bourreau des cœurs, casé Strauss-Kahn la belle tige mais sans-culotte au FMI et José Bové au parlement européen, je souhaite reconstruire à ma manière le paysage politique. Mais va falloir une astuce pour surprendre ce petit monde de voyeurs à l'affût !

Après tout, si je reprenais la combine inaugurée naguère par mon compère Fillon ? Pas besoin de courir suffit de tomber à point ! J'm'en vas essayer ! Je parie que les papparazzi, les médiocrates, les administrateurs de la pensée unique, vont s'en donner à cœur-joie, parler de mes excès sexuels, supputant des apothéoses nocturnes, et vont passer au scanner mes plus intimes performances…. Tout cela sera flatteur pour mon image et me fera monter dans les sondages ! Une bonne petite syncope, un malaise inopiné, une pâleur inaccoutumée et je reprends dix points au vilain Kouchener ! Chiche ! C'est Attaloche qui va en faire une tronche de n'y avoir pas pensé !

sarko malade

Septembre 2009 -  Quelques mois ont passé. Jubilatoires ! La crise bienvenue comme la rosée du matin, une averse sur une terre craquelée par la sécheresse, vient rafraîchir les têtes brûlées et doucher les ambitions des trublions. Le parti socialiste patauge, les communistes enragent, Bayrou s'emmistoufle, Le Pen rumine sur les ruines, mon nouvel avion arrive sur le tarmac, il est temps que j'attaque !

J'm'en vas amadouer les Ricains, reconquérir Pékin, faire ami-ami avec Poutine, faire risette à mes potes bédouins avant de féliciter Angela pour sa réélection !

Et, gourmandise pour le dessert, j'm'en vas me payer la belle tête du "Villain" qui voulait ma place sans disposer de mes moyens !

Deux ans pour sortir de la cri-crise, payer les dettes de la France avec une sublime inflation, les salariés à genoux, les ploucs à la raison, les banquiers à confesse, elle est pas belle la vie d'un Co-Prince Président ?

24 Septembre 2009 - Carla :   - Tout doux mon ami, je t'aime, je t'admire, la moitié des Français t'adore et l'autre moitié t'exècre. Ne voudrais-tu pas tempérer ta fougue, modérer ton allure, permettre au torrent tumultueux que tu incarnes d'adopter le cours paisible d'une jolie rivière sous les saules avant d'aborder le gouffre vertigineux qu'il te faudra franchir !

Moi : - Foncer, forcer l'allure, cravacher pour dépasser les bourrins et les canassons qui galopent autour de moi est mon rythme naturel ! Je n'y peux rien ! Le seul moyen de m'en sortir c'est de précéder la meute ahanante à mes trousses avant de stopper net devant le précipice, pour voir la clique hurlante culbuter dans le vide ! Mitterrand l'avait compris, qui invitait chaque année ses fidèles à gravir la roche de Solutré symbole de sa destinée, murmurant  «Notre bonheur c'est l'imprévu et notre avenir l'imprévisible ! La roche tarpéïenne est si proche du Capitole !»

Érynies : « L'avenir, pour l'homme réfléchi est bien visible pourtant ! Radieux, lumineux, rayonnant, époustouflant de beauté : Il lui suffit de voir ce que nous voyons, d'entendre ce que nous entendons, pour entrevoir comme dans un rêve le paradis qui l'attend ! »

erynie

Message de l'Au-delà

«La présomption est un des grands vices qu'un homme puisse avoir dans les charges publiques, et, si l'humilité n'est requise dans ceux qui sont destinés à la conduite des États, la modestie leur est tout à fait nécessaire.

Sans la modestie, les grands esprits sont si amateurs de leurs opinions qu'ils condamnent toutes les autres, bien qu'elles soient meilleures; et l'orgueil de leur constitution naturelle joint à leur autorité, les rend tout à fait insupportables.

Ceux qui sont vindicatifs de leur nature, qui suivent plutôt leurs passions que la raison, ne peuvent être estimés avoir la probité requise au maniement de l'État ! Si un homme est sujet à ses vengeances, le mettre en autorité est mettre l'épée à la main d'un furieux.» (Richelieu : Le Testament politique)

sarko
Projet de discours télévisé
du 10 février 2011 proposé par un internaute barjot

«Putain, les gars, ce soir j'm'en vas vous parler de mec à mecs… même aux meufs de la banlieue pourrie, j'm'en vas parler en mec parlant à des mecs, sans langue de bois.

Voilà, bordel de merde, comme aurait dit Coluche. Aujourd'hui, ya l'feu à la baraque, y'a de l'eau dans l'gaz, y'a des cailloux dans l'potage, des Arabes partout et plus de fric dans le morlingue…

Vous attendez de moi de l'action, des résultats, du repos, moins de bla-bla, des augmentations et des coups de pied au cul !

Eh bien camarades citoyens, ce soir j'm'en vas vous annoncer quelques bonnes nouvelles :

Primo le temps d'la belle glande, d'la rigolade, d'la ronflette, c'est terminé, va falloir vous décramper le joufflu et bouffer des tartines de merde pour vous sustenter !

C'est pas le beau temps que j'vous annonce, mais la tornade, le verglas, la mouscaille, les bains de boue, la pédale dans la choucroute et les lendemains qui déchantent !

Va plus y'avoir besoin de vous saouler la gueule pour récolter la gueule de bois !

Vous vouliez de l'augmentation: j'vous propose le bon choix :

Soit vous gagnez moins, soit vous dépensez moins ! Les matheux ont raison : moins X moins ça fait plus !

Deuxio. Vous voulez que je vous baisse les impôts, bande de caves, de merdeux, de culs terreux, j'm'en vas vous faire voter par mes trouillaucul des deux assemblées une CSG digne de vos cervelles de piafs !

Pour l'boulot, la semaine de soixante heures et gare aux tire-aux-flancs. Trois jours d'arrêt maladie = trois semaines de vacances en moins !

Pour les potaches et les étudiants, vacances au cul des vaches, on manque de bras aux champs. Quant aux salopes qui ont le feu au cul et souhaitent s'éclater gratos elles pourront exercer leur sacerdoce dans les bordels à bicots. Ça leur f'ra passer l'envie de baiser exo et abaissera la criminalité d'autant.

Troisio. Chaque Frenchie à sa naissance hérite d'une dette de deux cent mille euros, c'est Attaloche qui m'le souffle! Eh bien, on va rembourser tout d'un coup, rubis sur l'ongle, nickel ! On va faire comme les Ricains, comme les banquiers, on va faire du fric avec nos dettes, créer de la richesse avec du vent ! C'est Allais, notre centenaire Nobel que j'ai pas entendu de son vivant qui me suggère ça d'outre-tombe.

Pisque chacun à sa naissance doit rembourser deux cent mille € à la tire-lire commune, on va supprimer la tune, l'argent, l'or, les comptes et les coffres de banque. Quand chacun n'aura plus rien, sauf moi et mes copains les très riches, il va bien falloir retrouver un moyen de vous refaire, les gars. Il va falloir imposer le pet, le rot, le caca, le pipi, l'air qu'on respire, l'eau que l'on boit, le temps qu'il fait, le temps qui passe !

Aussi, dès ce jour, je décrète la France nouveau Paradis fiscal ! Plus besoin de placer vos éconocroques au Liechtenstein, à Monaco, à Jersey, ou aux Iles Caïman ! J'vas nommer Strauss-Kahn le bite-en-train à la tête de la Banque de France avec pour mission de supprimer les impôts pour les riches et les étrangers, offrir pour tout dépôt chez nous un impôt négatif correspondant à l'inflation moins un point, inflation bénie qui va enrichir les nababs, faire suer les pauvres cons et résorber nos dettes !

Ça s'ra ça ou la guerre…

Quand le SMIC chinois aura rejoint le nôtre, nos prolos jouiront à nouveau du plein emploi !

Voilà, chers con…patriotes, chers diplo…cocus, quelques décisions énergiques vous permettant de gamberger sur votre avenir et d'adapter votre train de vie en conséquence.

Avec ce remède de bourricot, je vous promets un avenir prodigieux, le paradis sur terre, une France belle et prospère !

Vive la République et Vive la France !

Et maintenant, entonnons en chœur, le Troisième couplet de La Marseillaise:»

Quoi ! ces cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers  ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de notre destinée  ?


Aux Armes citoyens !

Mes conseillers politiques m'ont déconseillé ce discours musclé sous le prétexte que Strauss-Kahn, Mam et Kouchner ne comprendraient rien à un tel langage !

 
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2012


ÉLOGE DU NOUVEAU PRÉSIDENT

Dimanche 6 Mai 2012

Nicolas Sarkozy - Homme redevenu libre j'observe avec un œil circonspect et gourmand la France telle que je l'ai laissée à mes concitoyens et à mes successeurs. Ah ! les pauvres gens, les pauvres types. Pendant que je lis L'Homme de cour de Baltasar Gracián que j'aurais dû lire avant d'entrer en politique, le monde se défait, se décompose, se disloque, se désassemble pour la plus grande joie des vers de terre, êtres vivants les plus nombreux et les plus répandus sur notre belle planète salopée par ses êtres les plus intelligents ! Quel magnifique spectacle !

François Hollande - Après quelques heures d'un bonheur intense, jubilatoire, me voilà aux commandes de l'État, ayant toutes les cartes en main, suivi partout par la mallette de la bombinette, une meute d'affamés, d'assoiffés de places et de prébendes à mes basques, la marée noire de déçus de ma victoire avec parmi elle tous les faux culs prêts à changer de camp pour aller à la soupe !

Me voilà avec une ancienne épouse, mère de mes enfants, éperdument ambitieuse et déçue de n'être plus à mon côté au soir de ma victoire ! Bast ! Ne boudons pas notre plaisir ! Une autre « Présidente » tout aussi ambitieuse et forcenée de pouvoir va me tenir compagnie sans être passée devant le maire, ce qui la maintiendra à courte mais vigilante distance.

Voir aussi le site  :

Oh que la crise est jolie !
A suivre : Flamby Ier
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