Conversation entre
Gustave Lanson
et l'Abbé Bremond

contée par Maurice Martin du Gard

Gustave Lanson et Abbé Bremond
Gustave Lanson et Abbé Bremond
Cet entretien en l'an 1924 entre l'abbé Bremond (1865-1933) et Gustave Lanson (1857-1934), nous est relaté de Maurice Martin du Gard dans ses «Mémorables».

Ces pages savoureuses écrites par un journaliste et écrivain, parmi les meilleurs et les plus fidèles observateurs de cette époque, apportent un témoignage du climat, de l'état d'esprit, des ambitions et des querelles qui régnaient entre ces Lettrés en vogue, personnalités de premier plan, professeurs agrégés ou académiciens, dont aujourd'hui la plupart sont tombés dans l'oubli.

Cette saynète nous donne une idée du niveau des conversations entre M.M. Gustave Lanson, demeurant volontiers en famille dans sa villa La Terrasse et Ferdinand Brunetière (1849-1906), familier du logis de Haute-Claire, Hippolyte Taine (1828-1893) familier de l'Auberge Antoni.

Hippolyte Taine évoque par ailleurs ses séjours à Chailly-en-Bière, Barbizon et Marlotte dans son roman Vie et opinions de Thomas Graindorge paru en 1863.

Hippolyte Taine

***
EXTRAIT DES «MÉMORABLES»
par Maurice Martin du Gard

- Monsieur l'abbé, c'est M. Gustave Lanson. (dit Mme Harel la gouvernante de l'abbé).

Je me levai ; j'allais prendre congé.

- Restez, carissime ! Ne me laissez pas seul, c'est la pluie.

Le directeur de l'École Normale Supérieure parut dans la porte avec une espèce d'émotion qui l'étonnait et l'embarrassait. La barbe en pointe et grise, moyenâgeuse, le front pur, le menton qui voulait être impérieux ; l'œil qui avait été brillant, la taille, rappelaient le dernier empereur de la Sainte Russie, Nicolas II, dont M. Lanson avait été le précepteur. Il ne s'en vantait plus. Depuis la Révolution, il était même satisfait qu'on eût oublié l'honneur qu'à vingt-cinq ans on lui avait fait en le choisissant entre tous les prodiges de l'Université française pour l'installer dans cette cour qu'il avait quitté ébloui, avec une pelisse comme Diderot.

M. Lanson sentait peu, mais il sentait la démocratie vertueuse, la conscience morale, la science des Lettres et l'éruditon forcenée, et l'administration plus que la magistrature ; quoique on lui reconnut de l'élévation, il avait l'air caserne, ou si l'on préfère, l'ait du commandement, mais subalterne, et on n'était point surpris que Gustave Lanson, cartonné comme un manuel, verrouillât son séminaire avec un certain plaisir. Ce saint la•que ne savait pas se faire aimer.

Devant l'accueil excessif qui était l'ordinaire et le charme d'un Provençal bien né, M. Lanson avec difficulté esquissa un sourire triste ; c'est qu'il portait le deuil, non de ses dernières ambitions temporelles, mais le deuil d'un fils, de ce jeune et unique fils dont il était si fier, que Jean Perrin annonçait comme un grand physicien et qui le jour de son arrivée au front, était tombé, en sortant pour la première fois de sa tranchée. Ce sourire semblait sinon le dernier effort que pût faire le vieillard sec et allant, du moins l'ultime concession à la frivolité du monde.

Ce qui lui était interdit, par exemple, c'était d'appeler Henri Bremond : M. l'abbé, et de considérer absolument comme son confrère cet historien en soutane, apologiste de la religion et de ces mystiques catholiques qui écrivaient, ou qui n'avaient pas écrit, ce qui valait mieux quelquefois, et qui ne figuraient pas tous sur ses fiches, ami des arts accessoirement, critique fougueux et trop nuancé tout ensemble qu'on avait osé comparer à Sainte-Beuve, amateur extrême de la poésie profane où le prêtre s'aventurait et gambadait avec la caution de l'Institut.

M. Lanson était bien empêché de l'appeler M. l'abbé, encore que, tout à l'heure, montant l'étroit et sombre escalier de la rue chanoinesse, il se fût promis de faire effort, de le nommer : mon Père, puisque, en somme, Henri Bremond avait été jésuite et qu'il ne l'était plus. Qu'il s'était compromis jusqu'à dire des prières sur la tombe d'un ami réprouvé, acte non seulement de charité mais rare exemple d'indépendance d'esprit, digne d'un républicain conséquent, acte bien dangereux, follement inutile aussi, pensa M. Lanson que ses adversaires, des jaloux, des envieux, osaient encore aujourd'hui traiter d'opportuniste.

Décidément, « Père », « mon Père », lui était insupportable, adressé à un cadet dans la critique et la recherche bio-bibliographique.

Pourtant, à la décharge d'Henri Bremond, il fallait noter que Maurras le détestait depuis la collège Saint-Louis à Aix et que c'était un bon point.

Mais, ne voulant pas l'appeler : M l'abbé ni mon Père, ne pouvant l'appeler Monsieur tout court, encore moins : mon cher camarade, comme il disait à Monseigneur Baudrillart qui avait eu l'intelligence, lui, de passer par le rue d'Ulm, M. Lanson ne dit rien, ce qui permit à l'abbé Bremond de le mitrailler sur le champ :

- Il faut mener le bon combat pour Valéry à l'École Normale, Monsieur le Directeur !

Il parut évident que M. Lanson était venu chez l'abbé pour lui parler de tout autre chose. Il se figea.

L'auteur de cette Histoire de la Littérature et du monumental Manuel de Bibliographie, avait une lecture et une mémoire considérables, et l'opiniâtreté et la puissance de travail, mais aucun de ces dons qui l'exaspéraient chez Henri Bergson.

Autour de M. Lanson, à ses pieds, on imaginait une montagne de petits cailloux, mais s'il avait beaucoup travaillé sa voix, son élocution, jamais il n'avait pu atteindre à la maîtrise délicate et métallique, posséder l'agrément, l'amplitude, l'austérité vive, charmante, la poésie, risquons le mot, de la parole du grand philosophe. Froid et sec, couperet, M. Lanson répliqua simplement :

- Je vous remercie de m'avoir envoyé si aimablement vos deux volumes sur La Poésie pure et Prière et Poésie. Je les ai lus, relus. (Et M. Lanson se tournant vers moi.) J'avais suivi les articles des Nouvelles Littéraires avec un vif plaisir intellectuel.

La main en cornet comme Boileau qui, dur d'oreille, entendait ce qu'il pouvait ou ce qu'il voulait, parlant toujours et toujours le premier, l'abbé Bremond en redemandait :

- Vos impressions ? fit-il avec un air de reconnaissance, en riant.

- Impressions très variées, très variées. En vous lisant j'ai applaudi souvent, très souvent. On ne saurait dire plus finement, ni parfois, plus... plus profondément. A d'autres moments, je me rétracte, je me réserve. Je... grogne.

- Mon Dieu ! Mon cher Monsieur Lanson ! Est-ce possible ? Moi, chétif, je vous fais... comment dites-vous ? Je vous ferais... Une légère rougeur empourpra le long nez à la Charles VII de l'éminent universitaire, maître de la Bibliographie.

- Au fait, que devient Daniel Mornet ? demanda l'abbé. Il a une masse de connaissances, une masse... Vous disiez donc, mon cher confrère, si j'ai bien entendu, que je vous ferais...

- Grogner, eh oui ! Je me dis : ce diable d'homme a trop d'esprit. Il me faudrait dire qu'il a raison quand je sens, quand je sais qu'il a tort.

- Vous savez ? s'étonna distraitement l'abbé.

- Il me fait prendre des vessies pour des lanternes ! acheva M. Lanson auquel l'emploi de la troisième personne parut le fin du fin.

«Il y eut un silence pendant lequel je me demandai s'il était aimable de sourire ou de n'avoir rien entendu (1).»

Assurément, l'abbé Bremond était l'homme à qui il était des plus intéressants, et aussi très comique, de voir s'affronter M. Lanson, lequel avait du poids mais le pesait. À ses lanternes, il se crut sauvé en ajoutant un «Fénelon» on ne sait trop comment Fénelon...

- A qui vous me faites si souvent penser pour une souplesse, une agilité, une séduction...

M. Lanson, qui écrivit un Bossuet qui ne vaut pas celui de l'abbé, s'en prévaut pour s'introduire sous nos yeux, à même le sol, dans l'Aigle de Meaux qui ne s'envola point. D'ailleurs, tout le monde était d'accord sur sa souveraineté littéraire. Mais M. Lanson confessa crûment :

- Je n'ai jamais mieux compris Bossuet qu'en vous lisant, vous, le Fénelon de la Poésie pure.

Ce dernier aveu achevait de donner à la fois la mesure de l'irritation du professeur devant les derniers ouvrages de son hôte et de son impolitesse ingénue. Il décida que l'intelligence de Fénelon était incomparablement supérieure à celle de Racine. L'abbé Bremond ne lui en demandait pas tant et on ne sait vraiment pourquoi Racine était entré en scène.

- Il faudrait un volume pour discuter La Poésie pure et Poésie et Prière (M. Lanson voulait dire : Prière et Poésie, mais il avait peu d'oreille et d'ailleurs donner la priorité à la prière, jamais !) ; oui, tant vos livres sont riches et tant il serait délicat de démêler des questions complexes.

- Un volume ! éclata l'abbé, un volume ! Dix, Monsieur Lanson, vingt ! Et grand in-octavo ! Monsieur Lanson !

Ce dernier, à notre surprise, ne s'aperçut pas qu'Henri Bremond plaisantait et que nous riions. Il reprit gravement :

- Cela dépasserait mes forces. Je vous dirais seulement en deux mots que la Poésie pure ne me paraît pas exister, ni être réalisable dans la nature comme toutes les essences pures. C'est un produit de laboratoire et j'aime mieux une tasse de café impure qu'un cachet de caféine absolument pur.

Ce cachet de caféine difficile à digérer, l'abbé Bremond appela Mme Harel.

- Monsieur Lanson désire que vous lui fassiez du thé.

- Mais non, mais non ! je n'en prends jamais.

- Mais si, Monsieur Lanson. D'ailleurs vous n'hésiterez pas quand vous saurez que ce thé est de Chine et que Mrs Johnston me l'a rapporté de là-bas ; cette amie admirable qui a donné le nom de Charmettes à la propriété paloise où elle veille sur une de mes bibliothèques (et vous êtes certainement sensible au souvenir de Jean-Jacques, créateur un peu pervers je dois dire, de la démocratie militante). Mrs Johnston est la tante de notre critique, The Man ! Charles Du Bos. Comment, vous ignorez Charles Du Bos, Monsieur Lanson ? Mais qu'est-ce que nous sommes, vous et moi, en comparaison ? Rien ! Rien !

Le thé arrive, un thé exquis. M. Lanson boit avec componction. Il prend un toast, et puis une petite madeleine, mais elle ne le fait pas tressaillir, elle ne lui rappelle pas sa vieille tante, ni les fleurs du jardin de Swann.

Des gravures illustrant Le Lutrin couraient autour de la pièce. M. Lanson, l'œil implacable sous le lorgnon, les interroge l'une après l'autre, le reste de sa madeleine dans la main comme un petit garçon.

- Boileau, siffle-t-il entre ses dents, je ne vous comprends plus, vous lui pardonnez ? -

Pardonner quoi ? D'avoir blasphémé Ronsard, ça non ! Mais il se rattache à nos fabliaux et à nos précieux. Il est nôtre, Monsieur Lanson. Ne nous racontez plus dans vos manuels que nous lui devons Racine, Molière, La Fontaine. Ce qu'il a écrit suffit. L'homme moyen, le grand homme moyen du Grand Siècle. Et si brave, si honnête ! Et courageux, Monsieur Lanson ! Je vous abandonne l'Art Poétique, laissez-moi Le Lutrin !

- Je vous félicite d'habiter ce quartier.

- L'été, la rue sent un peu le crottin, les chevaux du Bazar ont en bas leurs écuries. Mais je suis dans les Pyrénées à ce moment-là, presque toujours.

- Avoir Notre-Dame là, sous les yeux, de son balcon ! soupire l'anticlérical.

- J'y dis ma messe le matin, je prie pour votre disciple Daniel Mornet.

- Tiens ! Pourquoi celui-là plutôt qu'un autre ?

- Il est plus lourd, Monsieur Lanson.

Le directeur de l'École Normale ne goûta point ce trait. Il regarda un Érasme au mur dans un pauvre cadre.

- Vous l'avez, vous l'aimez ?

- Quelle question, mais naturellement ! Elle est même indiscrète.

- M. Lanson précipitamment revient à la Poésie pure ; il consent à trouver «bien du vrai» dans le rapprochement que Bremond faisait du mysticisme et de la poésie. Cependant, il s'inquiète :

- Il ne faut pas pousser la comparaison trop loin et je prends les pauvres poètes en pitié quand, après leur avoir fait l'honneur de les traverser d'un rayon divin, vous les traitez de mystiques ratés, pour avoir su réaliser une œuvre.

M. Lanson n'avait rien compris, il le prouvait, aux idées de l'abbé qui n'avait eu que le tort de les trop développer en se moquant, non des poètes, mais des anti-poètes, plus nombreux.

- En allant au fond des choses, ma principale réserve porterait sur l'équivoque des mots : connaissance et expérience. Il n'y a pour moi que de connaissance la connaissance, je ne dis pas rationnelle, le nom serait également équivoque, mais critique, scientifique, intellectuelle. La connaissance mystique ou poétique est imagination, intuition, sentiment, réalité psychologique à coup sûr, mais peut-être rêve, fantaisie, illusion, sans réalité.

- Sans réalité, Monsieur Lanson ?

- L'expérience mystique ou poétique me paraît être une expérience subjective, rien de plus. Je m'en tiens à Pascal. Le sentiment n'a pas de règle et il faut une règle. Il faut une règle ! répéta, têtu, M. Lanson. L'intelligence, la raison, ce sont des lunettes.

- Pourquoi pas des béquilles, Monsieur Lanson ? Vous traitez l'intelligence avec beaucoup plus d'indifférence que moi, prenez garde !

- Vous dites aux myopes : cassez vos lunettes !

- Moi ? Où avez-vous vu cela, Monsieur Lanson ? Vous ai-je jamais dit : «Cassez votre lorgnon ?» Vous en avez besoin.

- J'estime plus la conquête par un long effort, par un calcul méthodique, que la prise de possession de l'absolu en rêve.

- Je téléphonerais bien à Valéry, il nous mettrait d'accord, mais il est à Berlin, Monsieur Lanson. D'ailleurs nous n'avons pas le téléphone, ni lui, ni moi, nous correspondons par le ciel.

M. Lanson parut n'entendre point, sourd à ce qui n'était pas la leçon qu'il improvisait pour un auditeur, à son gré trop subtil, et dont il commençait, non sans effroi, à mesurer l'ironie.

- Paul Valéry donnera du travail aux lansonniens de l'an cinq mille ! fit Bremond comme s'il était seul. Mais soudain, plein de sérieux solennel, par surprise :

- Scolaire ! Classique : Valéry ! Classique parce que volontaire. Et un peu obscur tout de même ; ainsi tout ce qu'il faut pour intéresser votre vaillante et pure postérité, Monsieur Lanson !

- Parce que volontaire ! C'est parfait. Je retiens votre définition... en somme... du classicisme.

- Bossuet dit et il ne dit que ce qu'il veut, n'est-ce pas ? Il est essentiellement vo-lon-tai-re ! Et c'est l'écrivain classique par excellence, même pour un mécréant comme vous !

Flatté par ces « lansonniens de l'an cinq mille » que Bremond venait d'agiter au-dessus de sa tête, caressé par son propre nom devenu un adjectif, assuré d'une immortalité, M. Lanson se sentit détendu ; mais comme il pouvait être modeste et que jamais il ne perdait de vue le principal :

- Vous ne me croiriez pas, Monsieur, mais j'aime la poésie et je trouve que beaucoup de vers en toutes langues sont des poèmes sans poésie.

- À la bonne heure, Monsieur Lanson ! Vous m'aviez donné de ces émotions. À présent vous avez dit l'essentiel, à savoir qu'il est des poèmes sans et des poèmes avec.

L'abbé riait, riait, d'un rire de moine. Mme de La Fayette, dans une lettre à Mme de Sévigné après un dîner chez Gourville en 1673, avait eu un mot qui résumait la situation : «Nous nous jetâmes dans les subtilités où nous n'entendîmes plus rien.»

- Je ne voulais vous dire que mon admiration et ma sympathie, Monsieur l'abbé.

De sa voix lente et triste, M. Lanson avait dit :

«Monsieur l'abbé.» Il était vaincu ; et d'ailleurs ravi, encore qu'il me parut fatigué. À moi, maintenant, il tenait à me montrer qu'il était à la page :

- Je lis M. de Montherlant dans les jeunes. C'est le styliste le plus intéressant. Je le crois d'avenir et je l'ai mis sans hésitation dans les mains de plusieurs de nos futurs professeurs.

L'abbé Bremond remercia M. Lanson d'être venu et M. Lanson s'excusa d'avoir été si long. Comme il était à la porte, l'objet de sa visite lui revint tout à coup.

- Je me suis mis en tête, dit-il, de procurer à notre ami Montglond, pour son admirable travail de la Bibliothèque préromantique (qu'il complétera, je suis heureux de vous en donner déjà l'assurance, par une bibliographie romantique, plus tard) l'aide financière et le patronage de l'Académie. J'en ai parlé à Bédier qui en a parlé à Doumic. Je tiens à vous avertir, sachant l'amitié que vous portez à Montglond et la connaissance que vous avez de son mérite.

- La connaissance rationnelle, Monsieur Lanson, rationnelle ! Comptez sur moi !

Penchés sur la rampe, nous vîmes descendre, droit et fier, le Directeur de l'École Normale Supérieure, l'auteur du Lanson fameux.

- Vous m'avez annoncé la pluie, Monsieur l'abbé, et j'ai eu l'impression d'être au bord de l'Illissos.

- Je suis d'avis, Socrate, que l'objet principal de l'éducation, c'est la connaissance de la poésie», répliqua Bremond.

Ô Protagoras, ô Platon, c'était un Grec qui me parlait, un philosophe, un poète, et le plus chrétien pourtant, le plus chrétien des hommes. (Extrait pages 529-535)

Gustave Lanson et son épouse aux Fauvettes (Marlotte)

(1) Huit jours chez M. Renan. (Note de M.M.D.G). Il s'agit de l'entretien largement imaginaire et ironique que Barrès publia en 1888. Ernest Renan était alors une des principales figures du monde intellectuel.

Dictionnaire du Gâtinais «Dico»

 
Haut       Apophtegme       Bourron-Marlotte